insolite ? La mer dans tous ses états !
+12
papelure
_victorinox_
marsupilami92
Lucametz
martemisia
Raphàailes
Sucre dorge
skurlock
Chat noir
pixman
Yellow King
vivirina
16 participants
Page 4 sur 28
Page 4 sur 28 • 1, 2, 3, 4, 5 ... 16 ... 28
insolite ? La mer dans tous ses états !
Rappel du premier message :
Bonjour,
Si tu es amoureux de la mer, des couleurs changeantes sur l'Océan, des furies des vagues, des paysages de bord de mer, des plongées sous-marine, ou des bateaux... C'est ici que je t'invite à poster des photos, images, vidéos !
Je commence par un paysage que j'aime particulièrement, car tout près de chez moi... Larmor-Plage, en Bretagne Sud.
Bonjour,
Si tu es amoureux de la mer, des couleurs changeantes sur l'Océan, des furies des vagues, des paysages de bord de mer, des plongées sous-marine, ou des bateaux... C'est ici que je t'invite à poster des photos, images, vidéos !
Je commence par un paysage que j'aime particulièrement, car tout près de chez moi... Larmor-Plage, en Bretagne Sud.
Dernière édition par Felipe56 le Mer 28 Fév - 15:41, édité 9 fois
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Re: insolite ? La mer dans tous ses états !
Voici le troisième volet du film tourné en Pays de la Loire sur les activités subaquatiques, en piscine cette fois pour préparer la saison en mer dès les premiers jours de beau temps. Ce film vient tout juste de sortir, le 27 décembre dernier.
Bonne journée !
Bonne journée !
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
L'eau de mer est-elle potable?
L'eau de mer est-elle potable?
L'eau de mer est potable et, en général, ne provoque pas d'intoxication alimentaire. Cependant, ce n'est pas le but de cette question. Bien qu'il soit possible de boire l'eau de mer, elle entraînera la sensation de soif.
Notre corps contient des sels. Parmi d'autres fonctions, ce sel est nécessaire pour réguler la quantité d'eau dans nos cellules. Il régule la pression au sein des cellules et y facilite certains processus. Une quantité satisfaisante de sel (ou d'autres matériaux dissous, qui aurait le même effet) s'appelle isotonique. Un manque de sel est nommé hypotonique, et trop de sel ; hypertonique. Le corps réagira à un fluide hypotonique en se débarrassant de l'eau. Il vous incite à aller aux toilettes. Par contre, le corps est incité à diluer le fluide dans le cas hypertonique. Ceci a comme conséquence une sensation de soif. L'eau de mer contient trop de sel. Quand vous la buvez, la quantité de sel absorbée est trop élevée, ayant pour résultat un niveau élevé de sel dans le sang. Le corps répond en rejetant l'eau des cellules. Ceci augmente la sensation de soif. En conclusion, l'eau de mer vous assoiffe.
Notre corps contient des sels. Parmi d'autres fonctions, ce sel est nécessaire pour réguler la quantité d'eau dans nos cellules. Il régule la pression au sein des cellules et y facilite certains processus. Une quantité satisfaisante de sel (ou d'autres matériaux dissous, qui aurait le même effet) s'appelle isotonique. Un manque de sel est nommé hypotonique, et trop de sel ; hypertonique. Le corps réagira à un fluide hypotonique en se débarrassant de l'eau. Il vous incite à aller aux toilettes. Par contre, le corps est incité à diluer le fluide dans le cas hypertonique. Ceci a comme conséquence une sensation de soif. L'eau de mer contient trop de sel. Quand vous la buvez, la quantité de sel absorbée est trop élevée, ayant pour résultat un niveau élevé de sel dans le sang. Le corps répond en rejetant l'eau des cellules. Ceci augmente la sensation de soif. En conclusion, l'eau de mer vous assoiffe.
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
images insolites
Images insolites...
Bonne journée !
Bonne journée !
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
L'Hôtel Hydropolis Underwater Resort / DUBAI
L'Hôtel Hydropolis Underwater Resort était un hôtel proposé et conçu par le professeur Roland Dieterle qui aurait été le premier complexe hôtelier de luxe sous-marin. Il était prévu d'être situé à 20 mètres en dessous de la surface du golfe Persique , juste à côté de Jumeira Beach à Dubaï , et devrait coûter 300 millions de dollars à construire. L'hôtel sous-marin aurait été l'un des hôtels les plus chers de la terre. L'hôtel a été conçu en 2006, le projet est retardé en 2008, et en janvier 2013, aucune construction ni fondation a eu lieu.
Pourtant, si on lit d'autres sites, en novembre 2012, on découvre que le projet est toujours à l'ordre du jour... mais en Mer de Chine méridionale...
Je cite :
" Jonathan Hauser, un architecte allemand, a un projet grandiose celui de faire construire le premier hôtel sous-marin et a déclaré posséder les fonds budgétaires pour venir à bien de son projet et construire donc cette véritable Atlantide des temps modernes en Mer de Chine méridionale ; pour un prix astronomique d' environ 175 millions d’euros.
La structure principale de la construction devrait mesurer 135 mètres sur 70. Les travaux devraient d’ailleurs débuter l’année prochaine en Europe pour être ensuite amené en Chine par voie marine.
Pour les plus dubitatifs quant à la sécurité de ce projet, l’architecte a expliqué que la structure sera retenue par cinq points d’ancrage donnant donc à l’établissement une souplesse qui limitera la résistance au vent et au courant pour éviter toute cassure.
Jonathan Hauser a voulu montrer son amour pour l’écologie en arguant le fait que cette véritable ville sous-marine “ne bouleversera pas l’éco-système et sera autonome“. En effet, le bâtiment sera alimenté par des panneaux solaires et le système de refroidissement devrait fonctionner, lui, grâce à l’eau de mer. De plus, les navette amenant les clients seront dotées de moteurs électriques.
Mais, bien entendu, comme tout hôtel de luxe le prix n’est pas abordable pour le commun des mortels. Effectivement, il faudra débourser plus de 13 000 euros pour dormir une seule nuit en compagnie de la faune et la flore sous-marine chinoise. L’hôtel sera composé de 140 chambres et pourra accueillir 200 personnes."
Alors, info ou intox ? Laissons-nous le temps de rêver quelques instants avec quelques photos de ce projet pharaonique...
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
le Vendée Globe : un gagnant !
François Gabart a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe ce dimanche 27 janvier à 15 heures 18 minutes et 40 secondes, heure française. Le benjamin de la course établit un nouveau temps de référence sur le tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance en 78 jours 2 heures 16 minutes 40 secondes. Il améliore le chrono réalisé il y a quatre ans par Michel Desjoyeaux de 6 jours 00 heure et 53 minutes. Énorme, n'est-ce-pas ! ? !
Sa vitesse moyenne sur le parcours théorique de 24 393,41 milles : 13 nœuds. Mais il a parcouru en réalité 28 646,55 milles sur l’eau à la vitesse moyenne record de 15,3 nœuds.
Points de repères :
- Plus grande distance parcourue en 24 heures : le 10 décembre, 545 milles.
- Vitesse/ distance réellement parcourue. En 2009, le vainqueur Michel Desjoyeaux avait parcouru 28303 milles à 14,2 nœuds de moyenne. François Gabart a navigué 28 646,55 milles à la vitesse moyenne de 15,3 nœuds
- Nombre de classements en tête de course (5 classements par jour) : 234
- Nombre de jours en tête de course : 45j 19h pour arrivée midi
- Les Sables – équateur : 11j 00h 20mn (record détenu par Jean Le Cam en 2004-2005 en 10j 11h 28mn)
- Equateur – Bonne Espérance : 12j 03h 25mn (record JP Dick 12j02h40mn)
- Bonne Espérance – Cap Leeuwin : 11j 06h 40mn (nouveau record)
- Cap Leeuwin – Cap Horn : 17j 18h 35mn (nouveau record)
- Cap Horn – équateur : 13j 19h
- Equateur – Les Sables d’Olonne : 12j 01h 37 min
- Ecart maximum avec Banque Populaire :
Banque Populaire – MACIF : 263,14 milles le 28 novembre (descente Atlantique Sud)
MACIF – Banque Populaire : 273,99 milles le 14 janvier (remontée Atlantique Sud)
Sa vitesse moyenne sur le parcours théorique de 24 393,41 milles : 13 nœuds. Mais il a parcouru en réalité 28 646,55 milles sur l’eau à la vitesse moyenne record de 15,3 nœuds.
Points de repères :
- Plus grande distance parcourue en 24 heures : le 10 décembre, 545 milles.
- Vitesse/ distance réellement parcourue. En 2009, le vainqueur Michel Desjoyeaux avait parcouru 28303 milles à 14,2 nœuds de moyenne. François Gabart a navigué 28 646,55 milles à la vitesse moyenne de 15,3 nœuds
- Nombre de classements en tête de course (5 classements par jour) : 234
- Nombre de jours en tête de course : 45j 19h pour arrivée midi
- Les Sables – équateur : 11j 00h 20mn (record détenu par Jean Le Cam en 2004-2005 en 10j 11h 28mn)
- Equateur – Bonne Espérance : 12j 03h 25mn (record JP Dick 12j02h40mn)
- Bonne Espérance – Cap Leeuwin : 11j 06h 40mn (nouveau record)
- Cap Leeuwin – Cap Horn : 17j 18h 35mn (nouveau record)
- Cap Horn – équateur : 13j 19h
- Equateur – Les Sables d’Olonne : 12j 01h 37 min
- Ecart maximum avec Banque Populaire :
Banque Populaire – MACIF : 263,14 milles le 28 novembre (descente Atlantique Sud)
MACIF – Banque Populaire : 273,99 milles le 14 janvier (remontée Atlantique Sud)
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
insolite...
Image qui peut nous faire dresser les cheveux sur la tête !
Ou bien qui peut nous faire sourire...
Ou bien qui peut nous faire sourire...
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Vendée Globe. Le Cléac'h, si près du Graal
Il s'est battu jusqu'au bout et n'a raté le Graal que d'un souffle. Armel Le Cléac'h termine deuxième du Vendée Globe pour la deuxième fois... François Gabart et Armel Le Cléa'ch sont seulement séparés que de 3h 17' sur la ligne. Reviendra-t-il, lui qui aime aller au bout des choses ?
Son bateau s'appelle Aragorn. Du nom du héros de son livre favori : le Seigneur des Anneaux. Armel Le Cléac'h ne s'était pas élancé à la quête de l'Anneau unique mais à la conquête du tour du monde en solitaire. Pour la deuxième fois. A 35 ans, le Saint-Politain (de Saint-Pol de Léon, tu sais, le pays des artichauts !) termine deuxième, une petite déception qu'il va très vite surmonter je pense !
Alors évidemment, cette deuxième place laisse un goût amer. Mais, on n'en est qu'au tome 2 de l'histoire d'Armel Le Cléac'h. Il a encore le temps d'aller conquérir son Graal.
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
kitsch !
super kitsch : la tirelire spéciale mer !
Je suis sûr que certains gardent encore ces objets de collection dans un carton au grenier, non ?
Je suis sûr que certains gardent encore ces objets de collection dans un carton au grenier, non ?
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Adieux à la mer
Adieux a la mer
Murmure autour de ma nacelle,
Douce mer dont les flots chéris,
Ainsi qu’une amante fidèle,
Jettent une plainte éternelle
Sur ces poétiques débris.
Que j’aime à flotter sur ton onde.
A l’heure où du haut du rocher
L’oranger, la vigne féconde,
Versent sur ta vague profonde
Une ombre propice au nocher !
Souvent, dans ma barque sans rame,
Me confiant à ton amour,
Comme pour assoupir mon âme,
Je ferme au branle de ta lame
Mes regards fatigués du jour.
Comme un coursier souple et docile
Dont on laisse flotter le mors,
Toujours, vers quelque frais asile,
Tu pousses ma barque fragile
Avec l’écume de tes bords.
Ah! berce, berce, berce encore,
Berce pour la dernière fois,
Berce cet enfant qui t’adore,
Et qui depuis sa tendre aurore
N’a rêvé que l’onde et les bois!
Le Dieu qui décora le monde
De ton élément gracieux,
Afin qu’ici tout se réponde,
Fit les cieux pour briller sur l’onde,
L’onde pour réfléchir les cieux.
Aussi pur que dans ma paupière,
Le jour pénètre ton flot pur,
Et dans ta brillante carrière
Tu sembles rouler la lumière
Avec tes flots d’or et d’azur.
Aussi libre que la pensée,
Tu brises le vaisseau des rois,
Et dans ta colère insensée,
Fidèle au Dieu qui t’a lancée,
Tu ne t’arrêtes qu’à sa voix.
De l’infini sublime image,
De flots en flots l’oeil emporté
Te suit en vain de plage en plage,
L’esprit cherche en vain ton rivage,
Comme ceux de l’éternité.
Ta voix majestueuse et douce
Fait trembler l’écho de tes bords,
Ou sur l’herbe qui te repousse,
Comme le zéphyr dans la mousse,
Murmure de mourants accords.
Que je t’aime, ô vague assouplie,
Quand, sous mon timide vaisseau,
Comme un géant qui s’humilie,
Sous ce vain poids l’onde qui plie
Me creuse un liquide berceau.
Que je t’aime quand, le zéphire
Endormi dans tes antres frais,
Ton rivage semble sourire
De voir dans ton sein qu’il admire
Flotter l’ombre de ses forêts!
Que je t’aime quand sur ma poupe
Des festons de mille couleurs,
Pendant au vent qui les découpe,
Te couronnent comme une coupe
Dont les bords sont voilés de fleurs!
Qu’il est doux, quand le vent caresse
Ton sein mollement agité,
De voir, sous ma main qui la presse,
Ta vague, qui s’enfle et s’abaisse
Comme le sein de la beauté!
Viens, à ma barque fugitive
Viens donner le baiser d’adieux;
Roule autour une voix plaintive,
Et de l’écume de ta rive
Mouille encor mon front et mes yeux.
Laisse sur ta plaine mobile
Flotter ma nacelle à son gré,
Ou sous l’antre de la sibylle,
Ou sur le tombeau de Virgile :
Chacun de tes flots m’est sacré.
Partout, sur ta rive chérie,
Où l’amour éveilla mon coeur,
Mon âme, à sa vue attendrie,
Trouve un asile, une patrie,
Et des débris de son bonheur,
Flotte au hasard : sur quelque plage
Que tu me fasses dériver,
Chaque flot m’apporte une image;
Chaque rocher de ton rivage
Me fait souvenir ou rêver..
Alphonse de Lamartine, Nouvelles méditations poétiques
Murmure autour de ma nacelle,
Douce mer dont les flots chéris,
Ainsi qu’une amante fidèle,
Jettent une plainte éternelle
Sur ces poétiques débris.
Que j’aime à flotter sur ton onde.
A l’heure où du haut du rocher
L’oranger, la vigne féconde,
Versent sur ta vague profonde
Une ombre propice au nocher !
Souvent, dans ma barque sans rame,
Me confiant à ton amour,
Comme pour assoupir mon âme,
Je ferme au branle de ta lame
Mes regards fatigués du jour.
Comme un coursier souple et docile
Dont on laisse flotter le mors,
Toujours, vers quelque frais asile,
Tu pousses ma barque fragile
Avec l’écume de tes bords.
Ah! berce, berce, berce encore,
Berce pour la dernière fois,
Berce cet enfant qui t’adore,
Et qui depuis sa tendre aurore
N’a rêvé que l’onde et les bois!
Le Dieu qui décora le monde
De ton élément gracieux,
Afin qu’ici tout se réponde,
Fit les cieux pour briller sur l’onde,
L’onde pour réfléchir les cieux.
Aussi pur que dans ma paupière,
Le jour pénètre ton flot pur,
Et dans ta brillante carrière
Tu sembles rouler la lumière
Avec tes flots d’or et d’azur.
Aussi libre que la pensée,
Tu brises le vaisseau des rois,
Et dans ta colère insensée,
Fidèle au Dieu qui t’a lancée,
Tu ne t’arrêtes qu’à sa voix.
De l’infini sublime image,
De flots en flots l’oeil emporté
Te suit en vain de plage en plage,
L’esprit cherche en vain ton rivage,
Comme ceux de l’éternité.
Ta voix majestueuse et douce
Fait trembler l’écho de tes bords,
Ou sur l’herbe qui te repousse,
Comme le zéphyr dans la mousse,
Murmure de mourants accords.
Que je t’aime, ô vague assouplie,
Quand, sous mon timide vaisseau,
Comme un géant qui s’humilie,
Sous ce vain poids l’onde qui plie
Me creuse un liquide berceau.
Que je t’aime quand, le zéphire
Endormi dans tes antres frais,
Ton rivage semble sourire
De voir dans ton sein qu’il admire
Flotter l’ombre de ses forêts!
Que je t’aime quand sur ma poupe
Des festons de mille couleurs,
Pendant au vent qui les découpe,
Te couronnent comme une coupe
Dont les bords sont voilés de fleurs!
Qu’il est doux, quand le vent caresse
Ton sein mollement agité,
De voir, sous ma main qui la presse,
Ta vague, qui s’enfle et s’abaisse
Comme le sein de la beauté!
Viens, à ma barque fugitive
Viens donner le baiser d’adieux;
Roule autour une voix plaintive,
Et de l’écume de ta rive
Mouille encor mon front et mes yeux.
Laisse sur ta plaine mobile
Flotter ma nacelle à son gré,
Ou sous l’antre de la sibylle,
Ou sur le tombeau de Virgile :
Chacun de tes flots m’est sacré.
Partout, sur ta rive chérie,
Où l’amour éveilla mon coeur,
Mon âme, à sa vue attendrie,
Trouve un asile, une patrie,
Et des débris de son bonheur,
Flotte au hasard : sur quelque plage
Que tu me fasses dériver,
Chaque flot m’apporte une image;
Chaque rocher de ton rivage
Me fait souvenir ou rêver..
Alphonse de Lamartine, Nouvelles méditations poétiques
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
La Colombie Britannique / Canada
Située sur la côte Pacifique, la province de la Colombie Britannique est sans doute l'une des plus belles du Canada. Si l'omniprésente forêt humide tempérée sert de refuge à bon nombre d'espèces animales, les eaux regorgent d'une vie marine insoupçonnable.
Dans une eau fraîche (7 à 9°) et claire, même le plongeur le plus aguerri ne pourra s'empêcher d'apprécier le spectacle : des forêts de laminaires et des champs d'anémones abritent pieuvres géantes du Pacifique (Enteroctopus dofleini), poissons-loup tachetés (Anarhichas Minor), otaries, lords et bancs de sébastes. En surface, il n'est pas rare de croiser des troupeaux d'orques et de marsouins. Loutres de mer et baleines grises peuvent également être aperçues. De plus, les amateurs de micro-faune ne seront pas en reste puisqu'une impressionnante collection de nudibranches, crabes, crevettes et d'invertébrés évolue parmi les éponges et les coraux mous.
Moi que qui m'a le plus surpris, ce sont les pieuvres géantes ! Les eaux du Pacifique Nord autour de l'île de Vancouver au Canada sont un monde étrange et méconnu. Ces lieux regorgent de facteurs naturels conduisant les animaux et les plantes à atteindre des proportions démesurées.
Dans une eau fraîche (7 à 9°) et claire, même le plongeur le plus aguerri ne pourra s'empêcher d'apprécier le spectacle : des forêts de laminaires et des champs d'anémones abritent pieuvres géantes du Pacifique (Enteroctopus dofleini), poissons-loup tachetés (Anarhichas Minor), otaries, lords et bancs de sébastes. En surface, il n'est pas rare de croiser des troupeaux d'orques et de marsouins. Loutres de mer et baleines grises peuvent également être aperçues. De plus, les amateurs de micro-faune ne seront pas en reste puisqu'une impressionnante collection de nudibranches, crabes, crevettes et d'invertébrés évolue parmi les éponges et les coraux mous.
Moi que qui m'a le plus surpris, ce sont les pieuvres géantes ! Les eaux du Pacifique Nord autour de l'île de Vancouver au Canada sont un monde étrange et méconnu. Ces lieux regorgent de facteurs naturels conduisant les animaux et les plantes à atteindre des proportions démesurées.
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Les croyances et traditions de la marine
Rencontres avec du mauvais temps, mauvaise capture de poisson, naufrages, panne de moteur, navire encalminé, décès en mer, les marins isolés et éloignés de la vie terrestre ont cherché un responsable ou une raison particulière à leurs tracas.
L' Empech est un mot utilisé assez fréquemment par les bretons. Il représente ce, celle ou celui qui empêche les choses de se dérouler normalement.
Femme, rouquin ou curé, au lapin en passant par les phrases dites ou les mots prononcés au mauvais moment et au mauvais endroit, les marins ont conçu une liste d'interdits ou de mauvais présages. Étant donné son caractère peu scientifique cette liste varie selon les régions, les mœurs, la religion.
Le lapin
Autrefois, les cargaisons des bateaux étaient saisies avec des cordes en chanvre. Des lapins qui par accident s'étaient échappés de leur cage, pouvaient donc les ronger, provoquant ainsi indirectement le naufrage du bateau lorsque les caisses dans les cales cognaient les parois. De plus, sur les bateaux en bois, le calfatage des planches se faisait avec de l'étoupe de chanvre que là aussi l'animal pouvait ronger amenant des voies d'eaux fatales au navire.
Depuis, les lapins vivants sont bannis de tout voyage maritime. Le terme lapin est même, pour certains marins, interdit sur leurs navires. On parle à demi-mot de "pollop", de "l'animal aux longues oreilles" ou "du cousin du lièvre".
Les lettres sur la coque d'un navire
Pour nommer un navire, ou pour son immatriculation, il est nécessaire de faire apparaître des lettres sur la coque de celui-ci. Certaines lettres ont des des sections plongeantes comme A ou E au contraire du C. Pour les marins il est important de ne pas provoquer ou agresser la mer, mais c'est le cas de ces lettres avec des sections plongeantes. Ainsi, sur de nombreux navires les lettres étaient dessinées pour qu'aucune section ne viennent provoquer la mer.
Importance du prénom Marie
Pendant longtemps, les familles de marins donnaient à leurs fils, le prénom de Marie dans leurs prénoms de baptême. En effet, dans la religion catholique, cette dernière est censée protéger. Encore aujourd'hui, en Bretagne, l'usage de donner Marie comme énième prénom à tous les enfants est répandu dans les familles catholiques.
La femme
Jusqu'au 18 ème siècle, la femme, particulièrement si elle était seule représentante de sa condition, n'a pas fait bon ménage avec le bord où il est sûr que la cohabitation avec un personnel masculin rude ne pouvait qu'engendrer tensions et frustrations. Elle n'était tolérée que comme passagère et il est arrivé, quand la situation devenait périlleuse pour le navire et si elle était la seule à bord, qu'elle soit jugée responsable des maux du navire et à cette occasion fortement malmenée.
Aujourd'hui cette superstition n'est plus de mise, exceptée dans la navigation de pêche où certains équipages refusent encore totalement toute présence féminine à bord.
Siffler
Les marins russes n'aiment pas que l'on siffle à bord, pour eux siffler c'est appeler les vents forts, voire la tempête.
Quitter le port un vendredi
Certains marins pêcheurs de Basse Bretagne évitent d'appareiller un vendredi, signe de mauvais présage. Dans ce cas on peut suspecter une origine religieuse.
Cigarettes et bougies
Allumer une cigarette à une bougie provoquerait la mort d'un marin quelque part dans le monde.
Les fleurs coupées
Les fleurs coupées étant utilisées pour l'élaboration des couronnes funéraires et jetées à la mer lors du décès d'un marin , il est souvent déconseillé d'en amener sur un bateau au risque de "provoquer" la disparition du marin lors de son prochain voyage.
D'après le site pirates-corsaires
Site très documenté sur les superstitions des marins, et pour les amateurs de pirateries en tous genres A visiter absolument.
http://www.pirates-corsaires.com/superstitions.htm
L' Empech est un mot utilisé assez fréquemment par les bretons. Il représente ce, celle ou celui qui empêche les choses de se dérouler normalement.
Femme, rouquin ou curé, au lapin en passant par les phrases dites ou les mots prononcés au mauvais moment et au mauvais endroit, les marins ont conçu une liste d'interdits ou de mauvais présages. Étant donné son caractère peu scientifique cette liste varie selon les régions, les mœurs, la religion.
Le lapin
Autrefois, les cargaisons des bateaux étaient saisies avec des cordes en chanvre. Des lapins qui par accident s'étaient échappés de leur cage, pouvaient donc les ronger, provoquant ainsi indirectement le naufrage du bateau lorsque les caisses dans les cales cognaient les parois. De plus, sur les bateaux en bois, le calfatage des planches se faisait avec de l'étoupe de chanvre que là aussi l'animal pouvait ronger amenant des voies d'eaux fatales au navire.
Depuis, les lapins vivants sont bannis de tout voyage maritime. Le terme lapin est même, pour certains marins, interdit sur leurs navires. On parle à demi-mot de "pollop", de "l'animal aux longues oreilles" ou "du cousin du lièvre".
Les lettres sur la coque d'un navire
Pour nommer un navire, ou pour son immatriculation, il est nécessaire de faire apparaître des lettres sur la coque de celui-ci. Certaines lettres ont des des sections plongeantes comme A ou E au contraire du C. Pour les marins il est important de ne pas provoquer ou agresser la mer, mais c'est le cas de ces lettres avec des sections plongeantes. Ainsi, sur de nombreux navires les lettres étaient dessinées pour qu'aucune section ne viennent provoquer la mer.
Importance du prénom Marie
Pendant longtemps, les familles de marins donnaient à leurs fils, le prénom de Marie dans leurs prénoms de baptême. En effet, dans la religion catholique, cette dernière est censée protéger. Encore aujourd'hui, en Bretagne, l'usage de donner Marie comme énième prénom à tous les enfants est répandu dans les familles catholiques.
La femme
Jusqu'au 18 ème siècle, la femme, particulièrement si elle était seule représentante de sa condition, n'a pas fait bon ménage avec le bord où il est sûr que la cohabitation avec un personnel masculin rude ne pouvait qu'engendrer tensions et frustrations. Elle n'était tolérée que comme passagère et il est arrivé, quand la situation devenait périlleuse pour le navire et si elle était la seule à bord, qu'elle soit jugée responsable des maux du navire et à cette occasion fortement malmenée.
Aujourd'hui cette superstition n'est plus de mise, exceptée dans la navigation de pêche où certains équipages refusent encore totalement toute présence féminine à bord.
Siffler
Les marins russes n'aiment pas que l'on siffle à bord, pour eux siffler c'est appeler les vents forts, voire la tempête.
Quitter le port un vendredi
Certains marins pêcheurs de Basse Bretagne évitent d'appareiller un vendredi, signe de mauvais présage. Dans ce cas on peut suspecter une origine religieuse.
Cigarettes et bougies
Allumer une cigarette à une bougie provoquerait la mort d'un marin quelque part dans le monde.
Les fleurs coupées
Les fleurs coupées étant utilisées pour l'élaboration des couronnes funéraires et jetées à la mer lors du décès d'un marin , il est souvent déconseillé d'en amener sur un bateau au risque de "provoquer" la disparition du marin lors de son prochain voyage.
D'après le site pirates-corsaires
Site très documenté sur les superstitions des marins, et pour les amateurs de pirateries en tous genres A visiter absolument.
http://www.pirates-corsaires.com/superstitions.htm
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Le salon Mer et Vigne
La société Mer et Vigne et Gastronomie organise depuis 16 ans des salons gastronomiques renommés à travers la France.
Né de la passion d’un bordelais pour le vin et la richesse gastronomique Française, Eric Chollat-Namy organisa son premier salon Mer et Vigne en 1996 à Lyon.
Depuis cette date, des centaines d’artisans, producteurs, éleveurs, viticulteurs ont rejoint cette grande famille dont le but est de promouvoir en France et par delà nos frontières ces richesses culinaires réputées à travers le monde.
Si vous souhaitez vous y rendre et que vous êtes sur Paris, le salon se déroule depuis vendredi 01 jusqu'à demain lundi 04 février... Les invitations sont à télécharger sur le site http://www.mer-et-vigne.fr/Les_salons/Salon_de_Paris_au_Parc_Floral_Printemps/
Bonne découverte !
Né de la passion d’un bordelais pour le vin et la richesse gastronomique Française, Eric Chollat-Namy organisa son premier salon Mer et Vigne en 1996 à Lyon.
Depuis cette date, des centaines d’artisans, producteurs, éleveurs, viticulteurs ont rejoint cette grande famille dont le but est de promouvoir en France et par delà nos frontières ces richesses culinaires réputées à travers le monde.
Bonne découverte !
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
LA PRESQU'ÎLE DE GIENS
Après tous les paysages merveilleux croisés dans cette rubrique, je vais partager quelques photos prises l'an dernier sur la Grande Bleue :
En longeant le sentier littoral de la presqu'île de Giens, la transparence de l'eau a attiré mon regard :
Une mouette, faisant de la balançoire, a pris la pose :
Puis, au cours de ma ballade, de jolies criques se sont dévoilées à mon regard :
Les plus frileux pouvaient profiter d'une eau de mer chauffée (voir ci-dessous).
Début avril, les baigneurs extérieurs sont encore fort rares, et poussent des cris portant loin, quand ils pénètrent l'élément liquide.
J'espère vous avoir fait passé un moment agréable, en attendant la saison 3 du championnat.
En longeant le sentier littoral de la presqu'île de Giens, la transparence de l'eau a attiré mon regard :
Une mouette, faisant de la balançoire, a pris la pose :
Puis, au cours de ma ballade, de jolies criques se sont dévoilées à mon regard :
Les plus frileux pouvaient profiter d'une eau de mer chauffée (voir ci-dessous).
Début avril, les baigneurs extérieurs sont encore fort rares, et poussent des cris portant loin, quand ils pénètrent l'élément liquide.
J'espère vous avoir fait passé un moment agréable, en attendant la saison 3 du championnat.
marsupilami92- Survivant Debout
- Messages : 122
Date d'inscription : 29/09/2012
Age : 63
Localisation : Courbevoie
Le cimetière marin de Paul Valéry
Merci Marsupilami92 pour ce beau voyage ! Et j'adore la mouette qui fait de la balançoire !
Je vous emmène sur les traces de Paul Valéry. Bonne lecture de ce fameux poème qui date de 1920.
Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! . . . Édifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!
Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain.
Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'âme consumée
Le changement des rives en rumeur.
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.
L'âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié!
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi! . . . Mais rendre la lumière
Suppose d'ombre une morne moitié.
O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur!
Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse?
Une étincelle y pense à mes absents.
Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux!
Chienne splendide, écarte l'idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!
Ici venu, l'avenir est paresse.
L'insecte net gratte la sécheresse;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence . . .
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair.
Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.
Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant! . . .
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.
Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Où sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières?
La larve file où se formaient les pleurs.
Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!
Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse?
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi!
Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel!
Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!
Amour, peut-être, ou de moi-même haine?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d'appartenir!
Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!
Non, non! . . . Debout! Dans l'ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme . . . O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant.
Oui! grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil
Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!
Paul Valéry
Je vous emmène sur les traces de Paul Valéry. Bonne lecture de ce fameux poème qui date de 1920.
Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! . . . Édifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!
Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain.
Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'âme consumée
Le changement des rives en rumeur.
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.
L'âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié!
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi! . . . Mais rendre la lumière
Suppose d'ombre une morne moitié.
O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur!
Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse?
Une étincelle y pense à mes absents.
Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux!
Chienne splendide, écarte l'idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!
Ici venu, l'avenir est paresse.
L'insecte net gratte la sécheresse;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence . . .
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair.
Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.
Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant! . . .
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.
Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Où sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières?
La larve file où se formaient les pleurs.
Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!
Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse?
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi!
Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel!
Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!
Amour, peut-être, ou de moi-même haine?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d'appartenir!
Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!
Non, non! . . . Debout! Dans l'ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme . . . O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant.
Oui! grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil
Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!
Paul Valéry
Dernière édition par Felipe56 le Mar 22 Déc - 0:14, édité 1 fois
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Les noms de la mer et les vagues
Beaucoup de surnoms et d'épithètes de la mer sont expressifs et pittoresques.
Les marins français l'appellent la Grande Eau. En Basse Bretagne (d'où je vous écris), on la nomme Mor braz (la mer grande), dans la Gironde, la gran'ma, en Haute-Bretagne, la grand' mé salée.
Sur le littoral de la Manche, elle est le grand étang, la grande fontaine, la source inépuisable.
Les marins l'appellent la grande rue, parce qu'elle est la grande artère commerciale. A l'idée d'immensité se rattachent aussi les désignations de la grande tasse, le grand bassin, la grande marmite.
D'autres appellations viennent de comparaison entre certains de ses aspects et ceux de la campagne : sa couleur verte lui a fait donner le nom de grand pré, qui est aussi utilisé dans le langage argotique, où faucher le pré désigne la condamnation aux travaux forcés; c'est une survivance de l'époque où les galériens coupaient de leurs avirons les ondes verdâtres, comme des faucheurs rangés dans une prairie.
En basque, on surnomme la mer Landa lihoa (le champ de lin), et l'on raconte, à Saint-Jean-de-Luz, que deux paysannes, venues pour la première fois sur ses bords, s'écrièrent : « Oh ! le beau champ de lin. » Les ondulations du lin en fleurs éveillent en effet assez aisément cette comparaison, qui n'est pas particulière au pays basque ; dans plusieurs contes populaires, des gens voyant un champ de lin fleuri, bleu comme la mer et qui ondule sous la brise comme les vagues, s'écrient que c'est la mer, et se déshabillent pour y prendre un bain.
Dans un conte picard, six compagnons peu avisés prennent aussi pour la mer les ondulations d'un champ de blé et se mettent à nager à travers les épis.
La mer est l'objet d'assimilations gracieuses qui se rattachent aussi au règne végétal. Quand elle n'est point ridée, c'est une « mer de roses »; sur plusieurs points du littoral, on dit que le flot fleurit quand l'écume en empanache le sommet ; en Haute Bretagne on désigne sous le nom de « mer fleurie » celle où les vagues blanchissent sans être bien fortes.
Les marins français l'appellent la Grande Eau. En Basse Bretagne (d'où je vous écris), on la nomme Mor braz (la mer grande), dans la Gironde, la gran'ma, en Haute-Bretagne, la grand' mé salée.
Sur le littoral de la Manche, elle est le grand étang, la grande fontaine, la source inépuisable.
Les marins l'appellent la grande rue, parce qu'elle est la grande artère commerciale. A l'idée d'immensité se rattachent aussi les désignations de la grande tasse, le grand bassin, la grande marmite.
D'autres appellations viennent de comparaison entre certains de ses aspects et ceux de la campagne : sa couleur verte lui a fait donner le nom de grand pré, qui est aussi utilisé dans le langage argotique, où faucher le pré désigne la condamnation aux travaux forcés; c'est une survivance de l'époque où les galériens coupaient de leurs avirons les ondes verdâtres, comme des faucheurs rangés dans une prairie.
En basque, on surnomme la mer Landa lihoa (le champ de lin), et l'on raconte, à Saint-Jean-de-Luz, que deux paysannes, venues pour la première fois sur ses bords, s'écrièrent : « Oh ! le beau champ de lin. » Les ondulations du lin en fleurs éveillent en effet assez aisément cette comparaison, qui n'est pas particulière au pays basque ; dans plusieurs contes populaires, des gens voyant un champ de lin fleuri, bleu comme la mer et qui ondule sous la brise comme les vagues, s'écrient que c'est la mer, et se déshabillent pour y prendre un bain.
Dans un conte picard, six compagnons peu avisés prennent aussi pour la mer les ondulations d'un champ de blé et se mettent à nager à travers les épis.
La mer est l'objet d'assimilations gracieuses qui se rattachent aussi au règne végétal. Quand elle n'est point ridée, c'est une « mer de roses »; sur plusieurs points du littoral, on dit que le flot fleurit quand l'écume en empanache le sommet ; en Haute Bretagne on désigne sous le nom de « mer fleurie » celle où les vagues blanchissent sans être bien fortes.
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Re: insolite ? La mer dans tous ses états !
Ce film m'avait impressionné quand j'étais gosse et m'impressionnent toujours ...
Celle là est pas mal dans le genre
Celle là ...Ben elle fait vomir...
Celle là est pas mal dans le genre
Celle là ...Ben elle fait vomir...
pixman- Survivant le Terrible
- Messages : 455
Date d'inscription : 06/10/2012
Age : 50
Localisation : Tarn et Garonne
les 4 F et la Gerbe d'or !
Le mal de mer est une expérience terrible, qui peut dégoûter plus d’un des joies des océans et de la navigation. Pour s’en prémunir, il faut se souvenir des quatre “F”, les quatre principaux dangers qui vous guettent à bord...
La loi est simple et d’innombrables fois vérifiée. Voici donc les quatre facteurs qui contribuent le plus à l’apparition du mal de mer :
F comme FROID
F comme FAIM
F comme FROUSSE
F comme FATIGUE
Éviter le mal de mer
Couvrez-vous bien. Il fait souvent froid en mer, même en Méditerranée au cœur du mois d’août. Vous regardez aux jumelles les estivants nus sur la plage alors que vous portez une laine polaire qui n’a rien de superflu. Le facteur aggravant est bien sûr le vent qui vous refroidit très vite. Habillez-vous toujours chaudement avec surtout une veste coupe-vent et un bonnet (n’oubliez pas que c’est par la tête que l’on perd le plus de chaleur).
Mangez et buvez. Le bon sens marin dit qu’il faut toujours avoir l’estomac lesté, et c’est vrai. La faim prédispose à l’apparition de sensations nauséeuses et l’hypoglycémie provoque des vertiges, c’est déjà le début d’un mal de mer. Les symptômes de la faim sont souvent des contractions gastro-intestinales. Si vous êtes déjà indisposés en raison d’autres facteurs, ces contractions peuvent être fatales.
Occupez-vous l’esprit. On sait d’expérience que les facteurs psychologiques sont non négligeables dans l’apparition du mal de mer (les tempéraments anxieux sont plus sujets au mal de mer) et votre état d’esprit sera d’autant plus dégradé si vous avez déjà cédé sur les deux premiers “F”, le froid et la faim. De plus, le mal de mer provoque lui-même un désordre psychologique, une sorte de “viscosité mentale qui annihile la volonté” (pour reprendre les termes justes du Cours des Glénans), ce qui ne vous aidera aucunement à sortir de cet état. C’est un cercle vicieux qui peut vous ammener très loin dans la déchéance physique et morale.
Combattez la fatigue. C’est sans doute le plus difficile en mer. Vous avez bien compris que tout ce qui vous affaiblit physiquement et mentalement contribue au mal de mer. Froid, faim et peur fatiguent, si vous avez fait des efforts sur ces points, vous avez déjà de bien meilleures cartes entre les mains.
Les autres conseils de base
Évitez les intérieurs du navire, évitez les odeurs fortes et surtout ne restez pas couché !
La “gerbe d’or”
Pour terminer cet article, une anecdote d'un copain : il lui est arrivé d’embarquer sur un navire, dont je tairai le nom ici, où un cuisinier facétieux avait inventé le concours de la “gerbe d’or”. Il s’agissait de réaliser la meilleure photographie de passager en train de vomir. En fin de saison, un jury impartial se réunissait et élisait le meilleur cliché de l’équipage. Le gagnant ? Celui qui avait réussi à immortaliser en gros plan de femme expulsant un impressionnant jet de matières par-dessus bord, projection parfaitement figée dans l’air par un bon coup de flash, était particulièrement dramatique et spectaculaire.
Le capitaine a réfréné les ardeurs des amateurs de photographie artistique lorsqu’il a eu vent de manœuvres déloyales pour déclencher artificiellement les vomissements de passagers.
Je peux aussi vous raconter le cas d’un patron pêcheur hauturier systématiquement malade au début de chaque campagne, souffrant les pires tourments gastriques les premières 48 heures en mer. Mais la passion du métier était toujours la plus forte et il subissait ce désagrément prévisible avec beaucoup de patience. Il se goinfrait de patates à l’eau (consommées sans beurre, ce qui est proche du supplice pour un Breton) et prétendait que cela l’aidait à passer le cap, ce qui est bien possible.
Pour ma part, le mal de mer a toujours fait mon bonheur, il y a plus à manger à table.... Bon appétit !
La loi est simple et d’innombrables fois vérifiée. Voici donc les quatre facteurs qui contribuent le plus à l’apparition du mal de mer :
F comme FROID
F comme FAIM
F comme FROUSSE
F comme FATIGUE
Éviter le mal de mer
Couvrez-vous bien. Il fait souvent froid en mer, même en Méditerranée au cœur du mois d’août. Vous regardez aux jumelles les estivants nus sur la plage alors que vous portez une laine polaire qui n’a rien de superflu. Le facteur aggravant est bien sûr le vent qui vous refroidit très vite. Habillez-vous toujours chaudement avec surtout une veste coupe-vent et un bonnet (n’oubliez pas que c’est par la tête que l’on perd le plus de chaleur).
Mangez et buvez. Le bon sens marin dit qu’il faut toujours avoir l’estomac lesté, et c’est vrai. La faim prédispose à l’apparition de sensations nauséeuses et l’hypoglycémie provoque des vertiges, c’est déjà le début d’un mal de mer. Les symptômes de la faim sont souvent des contractions gastro-intestinales. Si vous êtes déjà indisposés en raison d’autres facteurs, ces contractions peuvent être fatales.
Occupez-vous l’esprit. On sait d’expérience que les facteurs psychologiques sont non négligeables dans l’apparition du mal de mer (les tempéraments anxieux sont plus sujets au mal de mer) et votre état d’esprit sera d’autant plus dégradé si vous avez déjà cédé sur les deux premiers “F”, le froid et la faim. De plus, le mal de mer provoque lui-même un désordre psychologique, une sorte de “viscosité mentale qui annihile la volonté” (pour reprendre les termes justes du Cours des Glénans), ce qui ne vous aidera aucunement à sortir de cet état. C’est un cercle vicieux qui peut vous ammener très loin dans la déchéance physique et morale.
Combattez la fatigue. C’est sans doute le plus difficile en mer. Vous avez bien compris que tout ce qui vous affaiblit physiquement et mentalement contribue au mal de mer. Froid, faim et peur fatiguent, si vous avez fait des efforts sur ces points, vous avez déjà de bien meilleures cartes entre les mains.
Les autres conseils de base
Évitez les intérieurs du navire, évitez les odeurs fortes et surtout ne restez pas couché !
La “gerbe d’or”
Pour terminer cet article, une anecdote d'un copain : il lui est arrivé d’embarquer sur un navire, dont je tairai le nom ici, où un cuisinier facétieux avait inventé le concours de la “gerbe d’or”. Il s’agissait de réaliser la meilleure photographie de passager en train de vomir. En fin de saison, un jury impartial se réunissait et élisait le meilleur cliché de l’équipage. Le gagnant ? Celui qui avait réussi à immortaliser en gros plan de femme expulsant un impressionnant jet de matières par-dessus bord, projection parfaitement figée dans l’air par un bon coup de flash, était particulièrement dramatique et spectaculaire.
Le capitaine a réfréné les ardeurs des amateurs de photographie artistique lorsqu’il a eu vent de manœuvres déloyales pour déclencher artificiellement les vomissements de passagers.
Je peux aussi vous raconter le cas d’un patron pêcheur hauturier systématiquement malade au début de chaque campagne, souffrant les pires tourments gastriques les premières 48 heures en mer. Mais la passion du métier était toujours la plus forte et il subissait ce désagrément prévisible avec beaucoup de patience. Il se goinfrait de patates à l’eau (consommées sans beurre, ce qui est proche du supplice pour un Breton) et prétendait que cela l’aidait à passer le cap, ce qui est bien possible.
Pour ma part, le mal de mer a toujours fait mon bonheur, il y a plus à manger à table.... Bon appétit !
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Jean-Pierre DICK, ce héro des mers !
Handicapé par la perte de sa quille depuis une dizaine de jours (il a quand même parcouru presque 5 000 kms sans quille !), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), de Larmor-Plage, a franchi lundi la ligne d'arrivée du Vendée Globe à 16h05'40". Le skipper boucle son tour du monde en 86 jours, 3 heures, 3 minutes et 40 secondes. Il se classe quatrième de cette édition 2012/2013.
«C'est une très grande fierté d'avoir ramené Virbac Paprec 3 sur la ligne d'arrivée. Ce n'était pas joué d'avance. J'ai dû ruser pour y arriver. Et je me suis défoncé pour arriver ici aux Sables et voir vos visages, a réagi Dick sur le ponton d'arrivée. J’ai essayé de me battre pour rester au contact pendant toute la course. C'était un travail d'équilibriste car ça allait vite devant. A un moment, je me suis résolu à ma troisième place et puis il y a eu ce coup du sort. Finalement, c'était un beau travail intellectuel de finir la course sans quille. Je pense que j'ai pris la bonne décision. Aujourd'hui, on peut dire que ça l'était en tout cas. C'est une période où j'ai pu nager et me reposer.» Pour rappel, François Gabart (Macif) s'est imposé le 27 janvier, avec quelques heures d'avance sur Armel Le Cléac'h (Banque Populaire). Mercredi dernier, le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) s'est classé troisième.
«C'est une très grande fierté d'avoir ramené Virbac Paprec 3 sur la ligne d'arrivée. Ce n'était pas joué d'avance. J'ai dû ruser pour y arriver. Et je me suis défoncé pour arriver ici aux Sables et voir vos visages, a réagi Dick sur le ponton d'arrivée. J’ai essayé de me battre pour rester au contact pendant toute la course. C'était un travail d'équilibriste car ça allait vite devant. A un moment, je me suis résolu à ma troisième place et puis il y a eu ce coup du sort. Finalement, c'était un beau travail intellectuel de finir la course sans quille. Je pense que j'ai pris la bonne décision. Aujourd'hui, on peut dire que ça l'était en tout cas. C'est une période où j'ai pu nager et me reposer.» Pour rappel, François Gabart (Macif) s'est imposé le 27 janvier, avec quelques heures d'avance sur Armel Le Cléac'h (Banque Populaire). Mercredi dernier, le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) s'est classé troisième.
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Re: insolite ? La mer dans tous ses états !
L'archipel des Glénan ou îles de Glénan, localement appelé « les Glénan » est un archipel breton situé en face de Concarneau, à environ 10 milles marins au sud de Fouesnant, dans le Finistère Sud.
C'est là où j'ai passé de nombreux étés étant gamin... Je me baladais d'îles en îles...
Enfer et Paradis
Vert à tribord, rouge à babord, les bouées vous montrent la voie des îles. Vous doublez Guiriden et passez Penfret, avant d’entrer dans la Chambre, le lagon de l’archipel. L’eau y est, dit-on, la plus claire de Bretagne.Les voiliers semblent s’être donner le mot, ils sont nombreux à naviguer au-dessus des fonds de maërl. Ils semblent voler dans un ciel de cristal (Le nom Glénan viendrait du mot breton glein qui signifie clair)
Ne vous y trompez pas en hiver ou par temps de brume, l’archipel peut devenir un enfer.... On ne compte plus les navires qui s’y sont perdus.
Un ancien conte place d’ailleurs sur l’île du Loch la demeure d’une fée naufrageuse, la Groac’h. Riche et habile elle perdait les navires et attirait les marins dans son palais sous-marin.
Au rendez-vous des Narcisses
En débarquant à Saint-Nicolas, la plus grande des douze îles, vous croiserez peut-être des plongeurs ébahis qui parlent d’hippocampes de lièvres de mer et de seiches amicales...
Vous irez aussi peut-être à la découverte du Narcisse des Glénan en compagnie de Lulu, guide nature de la commune. Elle vous guidera vers la réserve de ces narcisses uniques au monde et sauvés dans les années 80 qui tapissent l’île en avril.
Et pour vous transporter virtuellement vers cet archipel, voici quelques minutes de bonheur...
C'est là où j'ai passé de nombreux étés étant gamin... Je me baladais d'îles en îles...
Enfer et Paradis
Vert à tribord, rouge à babord, les bouées vous montrent la voie des îles. Vous doublez Guiriden et passez Penfret, avant d’entrer dans la Chambre, le lagon de l’archipel. L’eau y est, dit-on, la plus claire de Bretagne.Les voiliers semblent s’être donner le mot, ils sont nombreux à naviguer au-dessus des fonds de maërl. Ils semblent voler dans un ciel de cristal (Le nom Glénan viendrait du mot breton glein qui signifie clair)
Ne vous y trompez pas en hiver ou par temps de brume, l’archipel peut devenir un enfer.... On ne compte plus les navires qui s’y sont perdus.
Un ancien conte place d’ailleurs sur l’île du Loch la demeure d’une fée naufrageuse, la Groac’h. Riche et habile elle perdait les navires et attirait les marins dans son palais sous-marin.
Au rendez-vous des Narcisses
En débarquant à Saint-Nicolas, la plus grande des douze îles, vous croiserez peut-être des plongeurs ébahis qui parlent d’hippocampes de lièvres de mer et de seiches amicales...
Vous irez aussi peut-être à la découverte du Narcisse des Glénan en compagnie de Lulu, guide nature de la commune. Elle vous guidera vers la réserve de ces narcisses uniques au monde et sauvés dans les années 80 qui tapissent l’île en avril.
Et pour vous transporter virtuellement vers cet archipel, voici quelques minutes de bonheur...
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
pour un dimanche à la maison... !
Le bateau origami est un pliage souvent associé aux souvenirs d'enfance, on plie un morceau de papier, pour se détendre, pour patienter, pour jouer... Cet origami bateau est à réaliser avec du beau papier, ou du papier de récupération (journal, magazine,papier d'emballage d'un bonbon ...). Plier un origami bateau c'est s'occuper avec simplicité. Fabriquer un origami bateau en papier est un jeu d'enfant simple et économique. Sympa en ces temps de crise !
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
rêver de mer...
L'interprétation des rêves m'a toujours étonné... Je vous livre ce que je viens de lire à propos de rêves de mer...
Interprétation du rêve n° 1 pour le mot mer
Annonce l'approche de quelque chose de nouveau
Une mer bleue : période de solitude et de calme afin de conserver votre énergie
Une mer calme avec quelques voiliers ou bateaux : grandes joies et satisfactions de personnes jeunes
Regarder la mer d'une fenêtre ou d'une colline ou rêver de vacances à la mer : heureux présage pour la vie sentimentale
Regarder l'eau transparente d'un lagon ou s'y baigner : vos projets vont se concrétiser
Partir en vacances à la mer : de bonnes dispositions pour affronter l'existence
Interprétation du rêve n° 2 pour le mot mer
La sérénité et le calme régneront sur votre foyer
En tout cas, si vous rêvez de mer, il n'y a aucun mauvais présage d'annoncé ! Et çà c'est génial !
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Des couleurs pour égayer l'hiver...
Bonjour,
Bateaux multicolores, un plaisir des yeux !
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
la mer... de nuit...
Bonsoir !
Clin d’œil nocturne...
Clin d’œil nocturne...
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
La petite étoile de mer et l'hippocampe
Il était une fois dans la forêt océane, une étoile de mer plus belle que les autres. Elle était sans le savoir une fée dans le vaste océan. Elle avait des pouvoirs, mais se contentait de nager doucement parmis ses compagnes et les milliers de coquillages, dans la forêt d’algues et de rochers. Elle aimait voguer doucement en attendant la marée montante qui la porterait jusqu’aux îles. Personne ne la regardait, personne ne l’aimait.
Le soir elle allait se cacher dans un buisson d’algues et pleurait amèrement de solitude.
Elle se sentait si petite, si infime dans ce vaste océan !
Un matin, un cheval de mer, que l’on nomme aussi hippocampe, se présenta tout frétillant :
« Bonjour, petite étoile ! »
Petite étoile ne répondit pas, trop intimidée. Puis, comme elle vit ce petit hippocampe qui la regardait gentiment, elle finit par dire :
« Bonjour cheval de mer, que fais –tu de si bon matin ?
_ Je cherche les fées et les génies de la mer pour m’aider à sauver les bateaux en perdition.
_En perdition !? S’écria Petite étoile inquiète et étonnée.
_ Ne sais-tu pas qu’ils sont nombreux ? Repris notre hippocampe.Ils viennent des mers de Chine et du grand Pacifique, des côtes d’Afrique et de l’océan indien. Si nous réunissons nos forces, nous les êtres magiques des grandes eaux profondes, nous pourrions en sauver quelques uns.
_Mais comment faire ? Demanda l’étoile de mer. Et puis… je ne suis pas une fée !
_Je t’ai vue hier soir voguant vers ton refuge, tu étais toute auréolée de pouvoirs dans un sillon de paillettes dorées, ce sont des signes qui ne trompent pas, expliqua l’hippocampe sûr de lui. »
Petite étoile le regarda, les yeux pleins de surprise, puis lui dit confiante :
« Ecoute, si ce que tu dis est vrai, je veux bien essayer. Allons chercher les autres fées et génies de l’océan. »
Elle suivit l’hippocampe à travers la forêt océane.
Soudain, il se produisit un terrible phénomène : une gigantesque tempête envahit l’océan. Des vagues énormes se levèrent et emportèrent avec elles tous les êtres marins. Petite étoile était perdue, emportée par la grande tempête. Elle ne savait plus où était son nouvel ami, et ne pouvait plus se raccrocher à rien.
Les algues étaient arrachées, les rochers étaient renversés. Elle se cru perdue, anéantie, et perdit toute conscience.
Quand elle se réveilla, elle était étalée sur une immense plage, assoiffée, déshydratée, et elle sentit son cœur battre au ralenti. Atour d’elle, des milliers d’étoiles de mer et de coquillages étaient dans la même situation qu’elle, prêts à mourir. La mer s’était retirée très loin, et si elle daignait revenir, les étoiles de mer seraient toutes mortes avant. Petite étoile pensa qu’elle allait mourir. Dommage ! Elle qui était prête à sauver les bateaux en perdition, elle qui avait peut-être enfin trouvé un ami !
Elle pleura amèrement, mais tressaillit en entendant la voix joyeuse d’une petite fille :
« Oh ! Regarde papa, comme elle est belle cette étoile de mer, pleine de paillettes d’or ! Je vais la remettre dans l’eau!
_ Ne vois –tu pas qu’elles sont des milliers à mourir tes étoiles de mer ? Lui répondit son père. Quelle différence cela fera si tu en sauves une ? »
Sans répondre, la petite fille prit délicatement Petite étoile dans sa main, et couru vers la mer.
Elle la déposa au bord de l’eau où l’écume vint doucement caresser notre petite étoile, qui très vite fut emportée par une vague légère, tiède et parfumée d’iode revigorante.
Petite étoile se sentit renaître et fit un signe amical à la petite fille qui souriait.
« Regarde, papa ! Cria-t-elle .Pour celle-ci ça fait une différence ! »
L’enfant joyeuse couru le long du rivage, heureuse d’avoir pu sauver une étoile plus belle que les autres. Elle s’arrêta soudain : « Oh ! Un hippocampe ! Lui aussi je vais le remettre à la mer ! »
Le soir elle allait se cacher dans un buisson d’algues et pleurait amèrement de solitude.
Elle se sentait si petite, si infime dans ce vaste océan !
Un matin, un cheval de mer, que l’on nomme aussi hippocampe, se présenta tout frétillant :
« Bonjour, petite étoile ! »
Petite étoile ne répondit pas, trop intimidée. Puis, comme elle vit ce petit hippocampe qui la regardait gentiment, elle finit par dire :
« Bonjour cheval de mer, que fais –tu de si bon matin ?
_ Je cherche les fées et les génies de la mer pour m’aider à sauver les bateaux en perdition.
_En perdition !? S’écria Petite étoile inquiète et étonnée.
_ Ne sais-tu pas qu’ils sont nombreux ? Repris notre hippocampe.Ils viennent des mers de Chine et du grand Pacifique, des côtes d’Afrique et de l’océan indien. Si nous réunissons nos forces, nous les êtres magiques des grandes eaux profondes, nous pourrions en sauver quelques uns.
_Mais comment faire ? Demanda l’étoile de mer. Et puis… je ne suis pas une fée !
_Je t’ai vue hier soir voguant vers ton refuge, tu étais toute auréolée de pouvoirs dans un sillon de paillettes dorées, ce sont des signes qui ne trompent pas, expliqua l’hippocampe sûr de lui. »
Petite étoile le regarda, les yeux pleins de surprise, puis lui dit confiante :
« Ecoute, si ce que tu dis est vrai, je veux bien essayer. Allons chercher les autres fées et génies de l’océan. »
Elle suivit l’hippocampe à travers la forêt océane.
Soudain, il se produisit un terrible phénomène : une gigantesque tempête envahit l’océan. Des vagues énormes se levèrent et emportèrent avec elles tous les êtres marins. Petite étoile était perdue, emportée par la grande tempête. Elle ne savait plus où était son nouvel ami, et ne pouvait plus se raccrocher à rien.
Les algues étaient arrachées, les rochers étaient renversés. Elle se cru perdue, anéantie, et perdit toute conscience.
Quand elle se réveilla, elle était étalée sur une immense plage, assoiffée, déshydratée, et elle sentit son cœur battre au ralenti. Atour d’elle, des milliers d’étoiles de mer et de coquillages étaient dans la même situation qu’elle, prêts à mourir. La mer s’était retirée très loin, et si elle daignait revenir, les étoiles de mer seraient toutes mortes avant. Petite étoile pensa qu’elle allait mourir. Dommage ! Elle qui était prête à sauver les bateaux en perdition, elle qui avait peut-être enfin trouvé un ami !
Elle pleura amèrement, mais tressaillit en entendant la voix joyeuse d’une petite fille :
« Oh ! Regarde papa, comme elle est belle cette étoile de mer, pleine de paillettes d’or ! Je vais la remettre dans l’eau!
_ Ne vois –tu pas qu’elles sont des milliers à mourir tes étoiles de mer ? Lui répondit son père. Quelle différence cela fera si tu en sauves une ? »
Sans répondre, la petite fille prit délicatement Petite étoile dans sa main, et couru vers la mer.
Elle la déposa au bord de l’eau où l’écume vint doucement caresser notre petite étoile, qui très vite fut emportée par une vague légère, tiède et parfumée d’iode revigorante.
Petite étoile se sentit renaître et fit un signe amical à la petite fille qui souriait.
« Regarde, papa ! Cria-t-elle .Pour celle-ci ça fait une différence ! »
L’enfant joyeuse couru le long du rivage, heureuse d’avoir pu sauver une étoile plus belle que les autres. Elle s’arrêta soudain : « Oh ! Un hippocampe ! Lui aussi je vais le remettre à la mer ! »
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Un réseau social maritime Blooplanet
Il vient de se créer, à l’initiative de la DCNS (Direction des Constructions navales Services) et fonctionne à la manière de Facebook, Viadeo, Linkedin et autres réseaux sociaux.
Il s’organise en huit thématiques : culture, environnement, géopolitique, histoire, innovation, métiers, sports et loisirs, voyage. On verra très vite quelles sources d’informations maritimes on y trouve.
Pour s’y rendre : http://www.blooplanet.com
Il y a une rubrique "Histoire drôles de la mer"... et voici un extrait :
LES CHANTS DE MARINS : le marin a toujours chanté. Bien plus que le mineur ou le paysan, l’homme embarqué sur les grands voiliers n’a cessé de rythmer sa tâche, hissé, ramé, viré au son des couplets vigoureusement entonnés, des refrains gonflés de vie. Face à l’abandon auquel l’océan le vouait, en but à la puissance des vents mauvais et des vagues chasseresses, l’homme de mer a clamé sa volonté d’exister. Il n’est pas resté sans voix, a tenu à signaler sa présence. Ainsi, le marin a accompagné sa geste tel un enfant qui s’avance dans le noir, en faisant du bruit pour se donner du courage. Au milieu de l’étendue bleue, les chœurs d’hommes ont averti : écoute-nous bien toi, ”l’océan”, nous n’avons pas peur ! Sans compter que sur l’étendue trompeuse, en périodes troubles, l’ennemi n’était jamais loin. Alors les marins ont aussi chanté cet ennemi et le combat, raillant parfois leurs propres capitaines, rappelant dans le texte, qui changeait parfois au gré du vent, qu’ils étaient là surtout pour le parfum d’aventure et pour gagner leur vie, pas forcément pour se battre. C’est pourquoi le chant de marin a été interdit d’armée parfois, tant la prose de l’homme ivre de mer est par essence irrévérencieuse, insoumise.Au pire de la tourmente ou sertis dans l’ennui des mers d’huile, les marins ont bien sûr évoqué la nostalgie du port, tracé des lignes de retour. Ils ont imaginé et décrit ce qu’ils feraient en rentrant, s’ils rentraient ! Combien seraient meilleurs encore le rhum, le chouchen ou la bière, quand il n’y aurait plus à aller à la manœuvre dans la tempête, ni braver les cimes des mats de hunes, quand il serait possible d’être compté fin saoul sans qu’un officier ne vous punisse pour ça ! Et qu’elle serait douce la peau de la première femme qui voudrait bien s’intéresser à un marin qui a tant de choses à raconter ! Tant à déverser encore de trilles éraillés, du fond des bars et des clandés, alors que l’équipage ne fait même plus écho au chant de l’homme débarqué. Car le marin, enfin à terre, ne peut s’arrêter de chanter. D’un port à l’autre, d’une nuit l’autre, il raconte la vie esquissée sur les flots, l’espoir criblé de sel, les découvertes de vénéneuses îles sous le vent, mais toujours salue la solidarité des gens de mer. Il chante encore, souffle sur la légende, refait les manœuvres de pont dans sa tête. Puis il se joint à d’autres albatros, gênés à terre comme lui. Entre amis de chœur, ils magnifient alors la geste séculaire, celle pratiquée sur les bateaux qui ne croient qu’au vent, les grands voiliers restant à jamais les vaisseaux porteurs du rêve et des mélodies entêtantes. Ces bâtiments existent toujours –on égrène leurs noms comme autant d’invitations à vivre large : Venezuela, Amerigo Vespucci, Armorique, Belém, etc.- puisqu’il n’est pas concevable qu’une Marine forme ses meilleurs hommes autrement qu’entre voiles et haubans.
Felipe56- Survivant de Folie
- Messages : 3634
Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
Page 4 sur 28 • 1, 2, 3, 4, 5 ... 16 ... 28
Sujets similaires
» Merci à tous
» Musique - une chanson par jour
» Jeux Geographiques
» insolite !!
» Les anniversaires des survivants
» Musique - une chanson par jour
» Jeux Geographiques
» insolite !!
» Les anniversaires des survivants
Page 4 sur 28
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum