insolite ? La mer dans tous ses états !
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insolite ? La mer dans tous ses états !
Rappel du premier message :
Bonjour,
Si tu es amoureux de la mer, des couleurs changeantes sur l'Océan, des furies des vagues, des paysages de bord de mer, des plongées sous-marine, ou des bateaux... C'est ici que je t'invite à poster des photos, images, vidéos !
Je commence par un paysage que j'aime particulièrement, car tout près de chez moi... Larmor-Plage, en Bretagne Sud.
Bonjour,
Si tu es amoureux de la mer, des couleurs changeantes sur l'Océan, des furies des vagues, des paysages de bord de mer, des plongées sous-marine, ou des bateaux... C'est ici que je t'invite à poster des photos, images, vidéos !
Je commence par un paysage que j'aime particulièrement, car tout près de chez moi... Larmor-Plage, en Bretagne Sud.
Dernière édition par Felipe56 le Mer 28 Fév - 15:41, édité 9 fois
Felipe56- Survivant de Folie
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plage du Trez-Hir à Plougonvelin (Finistère Nord)
Il y avait foule pour le traditionnel bain du Nouvel an organisé pour la 18eme année par l’AGP sur la plage du Trez-Hir à Plougonvelin (voir la carte plus haut !). Le soleil avait également décidé de s’inviter à la fête où les participants ont explosé le record d’affluence de l’épreuve en se présentant à 135 quand le précédent record était de 103.
Et dire que l'air était à 10°C et l'eau à 8°C... ! Bravo à tous les participants ! Et RDV pour la 19ème édition !
Felipe56- Survivant de Folie
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comptine pour enfants
Le coquillage
La mer a déposé
Sur le rivage
Un joli coquillage,
La mer a déposé
Un coquillage
Aux reflets bleutés.
- Il chante les flots bleus
Sur le rivage
Ce joli coquillage,
Il chante les flots bleus
Et le grand vent pour tous ceux
Qui rêvent à eux.
- C’est moi qui l’ai trouvé
Sur le rivage
Ce joli coquillage,
C’est moi qui l’ai trouvé
Devinez donc où il est
Car je l’ai caché.
Juste après ces fêtes, il est bon de se relaxer afin de commencer l'année le plus zen possible !
Je t'offre ces quelques minutes zen...
Bonne écoute !
Felipe56- Survivant de Folie
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Re: insolite ? La mer dans tous ses états !
http://www.panoramio.com/photo/8696467
Lucametz- Survivant de Folie
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Re: insolite ? La mer dans tous ses états !
Lucametz a écrit:http://www.panoramio.com/photo/8696467
Les photos de tes dernières vacances Luca ? Plutôt cool !
Allez, re-bonne année 2013 pleine de promesses (réalisables bien entendu !) : un zeste de réussite, un soupçon d'imprévu, une pointe d'humour, le tout arrosé de bonheur et d'amour. Pour une nouvelle année aux saveurs de la mer à la fois inoubliables et incontournables !
Felipe56- Survivant de Folie
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sport en ce début 2013 !
Il faut penser à éliminer tous les excès de ces fêtes alors, pourquoi ne pas pratiquer un peu de tennis ?
Ou bien comme Agassi et Federer... A Dubaï ! Impressionnante cette vidéo !... Vue imprenable sur la Mer du Golfe Arabique !
Ou bien comme Agassi et Federer... A Dubaï ! Impressionnante cette vidéo !... Vue imprenable sur la Mer du Golfe Arabique !
Dernière édition par felipe56 le Dim 6 Jan - 11:32, édité 1 fois
Felipe56- Survivant de Folie
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un tunnel sous le Détroit de Bering
Quand à la fin des années 80, on nous annonça le début des travaux pour le Tunnel sous la Manche, on resta bouche bée par ce travail pharaonique consistant à percer la roche sur plus de 50 kilomètres dont 37 sous la mer.
Et bien un projet relancé il y a peu par le président de la Société des chemins de fer russes (RZD), Vladimir Yakounine est encore plus fou : réaliser un tunnel sous le détroit de Bering pour relier la Russie aux Etats Unis, soit une galerie de 103 kilomètres, il serait ainsi possible de relier Londres via Paris à New York en train !
«Je suis sûr que la Russie a besoin de développer des services de chemin de fer dans l'Extrême-Orient et au Kamtchatka, et je pense que la décision sur le percement d’un tunnel sous le détroit de Béring sera prise d'ici trois à cinq années» V. Yakounine
La construction d’un tunnel sous le détroit de Bering, deux fois plus long donc que celui sous la Manche prendrait entre 10 et 15 ans.
La Chine co-financerait le projet qui se chiffre à 100 milliards de dollars dont 30 juste pour creuser le tunnel.
Ce tunnel sera en effet bien plus qu’un simple outil touristique mais faciliterait les échanges entre les deux continents dont le passage d’un pipeline.
Felipe56- Survivant de Folie
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Reflets en eaux calmes...
Un peu de poésie... Reflets en eaux calmes...
Qui n'a jamais rêvé de prendre de telles photos !?!
Un autre reflet... et un clin d’œil aux bretons et aux normands qui se partagent le Mont...
Qui n'a jamais rêvé de prendre de telles photos !?!
Un autre reflet... et un clin d’œil aux bretons et aux normands qui se partagent le Mont...
Felipe56- Survivant de Folie
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vague de froid !
La Chine subit actuellement une vague de froid sans précédent depuis ces 28 dernières années...
Le froid est tel que plus de 1 000 bateaux sont pris par les glaces depuis quelques jours...
Alors qu'en mer de Chine on est bloqué par les glaces ...
... En Russie, une nageuse profite de l'eau glacée de Vladivostok. Il est courant de se baigner dans de l'eau glaciale pour renforcer sa résistance à de nombreuses maladies.... Gla gla gla !
S’immerger dans l’eau glacée au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit !
Cette cérémonie a lieu chaque année à partir de minuit dans la nuit du 18 au 19 janvier dans le monde orthodoxe, notamment en Russie. Cette eau est considérée comme bénite le jour de l’Épiphanie orthodoxe et ce bain se fait en souvenir du baptême du Christ au Jourdain, afin de se purifier, fortifier son corps et son esprit...
Le froid est tel que plus de 1 000 bateaux sont pris par les glaces depuis quelques jours...
Alors qu'en mer de Chine on est bloqué par les glaces ...
... En Russie, une nageuse profite de l'eau glacée de Vladivostok. Il est courant de se baigner dans de l'eau glaciale pour renforcer sa résistance à de nombreuses maladies.... Gla gla gla !
S’immerger dans l’eau glacée au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit !
Cette cérémonie a lieu chaque année à partir de minuit dans la nuit du 18 au 19 janvier dans le monde orthodoxe, notamment en Russie. Cette eau est considérée comme bénite le jour de l’Épiphanie orthodoxe et ce bain se fait en souvenir du baptême du Christ au Jourdain, afin de se purifier, fortifier son corps et son esprit...
Felipe56- Survivant de Folie
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Et la mer et l'amour
Le poème « Et la mer et l'amour » est paru en 1628. Il est extrait de Recueil des vers. Ce poème de Pierre de Marbeuf n’a pas de titre. C’est un sonnet baroque. Le poète développe le thème de l’amour malheureux en y associant le thème de l'eau. Ce poème est d'aspect conventionnel : c’est un exercice de virtuosité destiné surtout à mettre en valeur l'habileté de l'artiste plus que la sincérité de ses sentiments.
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
Pierre de MARBEUF (1596-1645)
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
Pierre de MARBEUF (1596-1645)
Felipe56- Survivant de Folie
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idée de lecture... face à la mer
Dans La Mer, le matin, Margaret Mazzantini (c'est d'abord une voix qui, au théâtre, s'est forgée en jouant Tchekhov et Sophocle. De son interprétation d'Antigone, elle a gardé le sens du tragique pour signer des romans qui ressemblent à des épures) ravive les blessures de l'exil à travers les destins croisés d'Italiens expulsés par Kadhafi après son coup d'Etat et de Libyens fuyant leur patrie à cause de la guerre civile. Avec, pour seul trait d'union, la Méditerranée, où les sirènes ont le visage de la détresse lorsque les réfugiés politiques s'y embarquent, en quête d'une terre promise.
Bonne lecture !
Bonne lecture !
Felipe56- Survivant de Folie
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Au XVe siècle, la France était bordée par l'océan Pacifique !!
Les réformes des programmes pour les lycéens entrant en seconde en septembre dernier ont pris de court les imprimeurs des nouvelles éditions de manuels scolaires (histoire et géographie, notamment), qui n'avaient pu être livrés que deux bons mois après la rentrée.
Mais ces nouveaux lycéens ont désormais entre les mains des informations toutes fraîches sur l'histoire du monde...
Le saviez-vous?
Aux XVe et XVIe siècles, la carte de l'Europe n'était pas du tout la même qu'aujourd'hui. Jusqu'ici, pas de scoop. En revanche, au bas de la page 161 du manuel officiel d'histoire au programme des secondes, on apprend que la côte ouest du royaume de France était bordée par l'océan Pacifique, rien de moins, comme en atteste la carte présentée à nos ados.
Et ça, des générations d'anciens lycéens et étudiants de tous poils l'ont ignoré jusqu'à ce jour. Il était temps que la vérité soit enfin rétablie. Et que les profs d'histoire-géo l'apprennent à leur tour, avant de l'enseigner. La géopolitique a tellement évolué au fil des siècles, qu'aujourd'hui, les atolls ont complètement disparu des côtes basques et bretonnes. Il reste peut-être quelques palmiers sur les plages du Portugal, vestiges du temps où ce pays aussi était baigné par le Pacifique.
(lu dans http://www.ledauphine.com/)
Mais ces nouveaux lycéens ont désormais entre les mains des informations toutes fraîches sur l'histoire du monde...
Le saviez-vous?
Aux XVe et XVIe siècles, la carte de l'Europe n'était pas du tout la même qu'aujourd'hui. Jusqu'ici, pas de scoop. En revanche, au bas de la page 161 du manuel officiel d'histoire au programme des secondes, on apprend que la côte ouest du royaume de France était bordée par l'océan Pacifique, rien de moins, comme en atteste la carte présentée à nos ados.
Et ça, des générations d'anciens lycéens et étudiants de tous poils l'ont ignoré jusqu'à ce jour. Il était temps que la vérité soit enfin rétablie. Et que les profs d'histoire-géo l'apprennent à leur tour, avant de l'enseigner. La géopolitique a tellement évolué au fil des siècles, qu'aujourd'hui, les atolls ont complètement disparu des côtes basques et bretonnes. Il reste peut-être quelques palmiers sur les plages du Portugal, vestiges du temps où ce pays aussi était baigné par le Pacifique.
(lu dans http://www.ledauphine.com/)
Felipe56- Survivant de Folie
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Gigantesque plaque de pierres ponces à la dérive dans le Pacifique !!
Un "radeau" de pierres ponces, formé lors de l'éruption récente d'un volcan sous-marin et aussi vaste que la Belgique, dérive dans le Pacifique au large de la Nouvelle-Zélande.
Ce phénomène est dû à la concentration de pierres ponces, des petites roches volcaniques poreuses et de faible densité, qui retombent à la mer après leur éjection et dérivent au gré des courants.
Le "radeau" observé dans le Pacifique s'étend sur près de 26.000 km2 (453 kms sur 55 kms !!) et ressemble un peu à "une immense plaque de glace", selon le lieutenant Tim Oscar, commandant du navire Canterbury, joint sur zone. "C'est la chose la plus étrange que j'ai vue en 18 ans de mer", a-t-il dit.
Il s’est formé suite à une série de séismes sur les îles Kermadec les 17 et 18 juillet 2012 et à une éruption sous-marine, attribuée dans un premier temps au groupe Monowai. Différentes sources autorisées – Robert Simmon de la Nasa, les volcanologues Eric Klemetti (Denison University) et Alain Bernard (Université Libre de Bruxelles) – ont analysé les images satellites et attribué l’émission du radeau de ponce à une éruption du Havre seamount. L’éruption du volcan sous-marin Havre avait été suffisamment forte pour crever la surface des océans depuis une profondeur de 1.100 mètres et produire un nuage de cendres visible par satellite, et un radeau de ponce qui a couvert une surface de près de 26.000 km².
Situation des îles Kermadec (*) au NE de la Nouvelle Zélande - Les volcans sous-marins sont signalés par des cônes rouges - Le Seamount Havre se situe au milieu de la chaîne sous-marine des Kermadec.
(*) Une fois de plus, les bretons se sont illustrés et les îles Kermadec tirent leur nom de Jean-Michel Huon de Kermadec, né le 12 septembre 1748 au Manoir du Tromeur, à Bohars, près de Brest, dans le Finistère. Il rentre dans la Marine Royale dès l'âge de 18 ans. Il participa notamment à la guerre d'indépendance des Etats-Unis et à l'expédition d'Entrecasteaux (1791-1794), mission de secours et voyage d'exploration scientifique dans l'océan Pacifique pour retrouver les traces de l'expédition scientifique conduite par le célèbre navigateur et explorateur La Pérouse, dont on était sans nouvelles depuis trois ans. Il meurt en Nouvelle-Calédonie de la tuberculose pendant cette expédition.
Felipe56- Survivant de Folie
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Mar de Copas - Otra Canción con el mar
Un moment délicieux avec ce groupe rock péruvien de Lima : Mar de Copas
Felipe56- Survivant de Folie
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des réactions ?
Je vois que le compteur monte chaque jour avec vos passages sur ce blog !
Mais... Mais... Mais...
J'attends aussi vos réactions ! Ce blog est le votre !
Bonne soirée !
Mais... Mais... Mais...
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Felipe56- Survivant de Folie
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Moi, je plonge à l'Ouest !
Merci pour vos MP d'encouragements ! Certains d'entre-vous m'ont dit ne pas trop avoir le temps de poster un sujet ici, mais le feront dès que possible !
Dans cette attente, voici la première vidéo d'une série de trois films commandés par le CIBPL (FFESSM) et la région Pays de la Loire.
Dans cette attente, voici la première vidéo d'une série de trois films commandés par le CIBPL (FFESSM) et la région Pays de la Loire.
Felipe56- Survivant de Folie
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Re: insolite ? La mer dans tous ses états !
Océans est un documentaire animalier sorti en janvier 2010, c’est-à-dire il y a trois ans déjà !
Les images sont magnifiques et c’est évidemment le point fort de ce film. Elles sont accompagnées d’une bande son signée Bruno Coulais (Les Choristes) qui colle parfaitement à chaque scène.
Certaines scènes sont d'ailleurs incroyables : on assiste par exemple à un surprenant combat entre un crabe et une écrevisse (un squille mante, en fait) et ça ne plaisante pas ! Une scène que j'aime beaucoup aussi, avec un plongeur nageant calmement à côté d’un grand requin blanc... wow, c'est impressionnant ! Et j'ai beaucoup aimé aussi un plan avec des milliers de crabes grouillant au fond de la mer... cette scène pourrait être tirée d'un terrible cauchemar ou d'un film d'horreur !!
Ce que l’on retient surtout en sortant du film, c’est la richesse inimaginable d’espèces vivant sous l’océan. Et quand je dis inimaginable, je pèse mes mots. La vie existe sous des formes totalement extravagantes et ça, le film le montre bien.
Dernière édition par Felipe56 le Mar 22 Déc - 0:11, édité 1 fois
Felipe56- Survivant de Folie
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Beaux Rivages
Erik Juszezak est né le 13 janvier 1959 à Douala (Cameroun). Il commence sa vie professionnelle dans des studios de création apprenant son métier sur le tas depuis l'exécution jusqu'à l'illustration en passant par la maquette. En 1986, il réalise des illustrations du comics pastiche dans le livre « des Nuls » (éditions Albin Michel) ainsi que des illustrations pour la collection de « livres dont vous êtes le héros », aux éditions Hachette.
En 1995 sort le premier tome de sa série Beaux Rivages, scénarisée par Patrick Cothias, aux éditions Dargaud. Le deuxième tome, intitulé Les Chemins de Valparaiso, sort en 1997. Mais la série est interrompue par l'éditeur un an plus tard… Il n’y a donc que deux tomes, à découvrir pour les amoureux de la mer et/ou les fanas de BD...
Voici quelques extraits…
En 1995 sort le premier tome de sa série Beaux Rivages, scénarisée par Patrick Cothias, aux éditions Dargaud. Le deuxième tome, intitulé Les Chemins de Valparaiso, sort en 1997. Mais la série est interrompue par l'éditeur un an plus tard… Il n’y a donc que deux tomes, à découvrir pour les amoureux de la mer et/ou les fanas de BD...
Voici quelques extraits…
Felipe56- Survivant de Folie
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Re: insolite ? La mer dans tous ses états !
En Bretagne, les entreprises de pêche luttent pour leur survie
Reportage Ouest-France 15 janvier 2013
Dans le filet : des araignées, des seiches, des rougets... Et « des galets », traduire : « des cailloux », qui abîment les mailles. Il faudra réparer. Cette nuit, le Men Gwen travaille dans les parages des Poulains. À deux heures de route de Keroman, le port de pêche de Lorient. « La langoustine donne moins ces temps-ci. Alors je tente le poisson et l'araignée », confie Michel Le Bolay, 49 ans, l'oeil rivé sur l'écran du sondeur. À 9 ans, il embarquait déjà avec son père, l'été. Gérard et Didier, ses frères, ont pris son sillage. Florent, le fiston, suit à son tour.
Très cher gazole...
Le prix élevé du gazole est un casse-tête pour les entreprises de pêche. Peut-être plus encore que les réglementations drastiques décidées à Bruxelles. Et pourtant, les marins-pêcheurs restent attachés à leur métier.
Reportage Ouest-France 15 janvier 2013
Bing ! Bing ! Bing ! Michel Le Bolay cogne une queue de casserole contre un rebord d'échelle. La cambuse du Men Gwen résonne de ce bruit saccadé, redoutable, à fendre un sommeil de plomb. C'est le but. « À virer ! », s'écrie le patron du chalutier lorientais de 18,50 m.
Il est 7 h 30, au large de Belle-Ile. Les marins, Florent Le Bolay, Maxime Valer et Cyril Paulat, s'extirpent de leurs couchettes étroites. Ils y ont plongé à peine trois heures auparavant. Juste après avoir trié le poisson et remis le chalut à l'eau. « Le filer », disent les pêcheurs. Là, il faut le remonter, « le virer ».
L'Europe et les écolos Il est 7 h 30, au large de Belle-Ile. Les marins, Florent Le Bolay, Maxime Valer et Cyril Paulat, s'extirpent de leurs couchettes étroites. Ils y ont plongé à peine trois heures auparavant. Juste après avoir trié le poisson et remis le chalut à l'eau. « Le filer », disent les pêcheurs. Là, il faut le remonter, « le virer ».
Dans le filet : des araignées, des seiches, des rougets... Et « des galets », traduire : « des cailloux », qui abîment les mailles. Il faudra réparer. Cette nuit, le Men Gwen travaille dans les parages des Poulains. À deux heures de route de Keroman, le port de pêche de Lorient. « La langoustine donne moins ces temps-ci. Alors je tente le poisson et l'araignée », confie Michel Le Bolay, 49 ans, l'oeil rivé sur l'écran du sondeur. À 9 ans, il embarquait déjà avec son père, l'été. Gérard et Didier, ses frères, ont pris son sillage. Florent, le fiston, suit à son tour.
Très cher gazole...
« J'aime ce métier mais faut être réaliste », résume le patron. Il critique « les écolos » et « l'Europe qui leur obéit » au nom de la protection de la ressource. Et sa conséquence : la réduction de la pêche, qui a ravi aux jeunes la possibilité de s'installer. Aujourd'hui, un navire ne peut entrer en flotte que si un bateau équivalent en est sorti. Et vu le prix de la construction - « un chalutier de 16 m coûte 1,7 million d'euros ! » - le résultat est là : la flottille vieillit et les patrons aussi. « Y'a du poisson mais il n'y aura plus de pêcheurs », résume Michel Le Bolay.
Ça discute sur les ondes de la VHF. Le patron du Billabong parle encore de sa collision avec un cargo aveugle. À deux encablures d'ici, en novembre. La trouille de sa vie, lâche-t-il. Celui de l'Océanie va tenter un autre coup de langoustines, plus sud. Puis il fera route terre. De toute façon, la météo se dégrade. « Nous aussi on va rentrer », décide Michel Le Bolay. En cales : 250 kg d'araignées, 150 kg de seiches, 80 kg d'encornets, 200 kg de poissons divers.
De quoi assurer la facture de gazole. Ah, ce très cher pétrole ! Qui plombe les comptes des chalutiers et les paies des marins. Car, c'est ainsi à la pêche artisanale, les équipages participent aux frais de carburant. « On a réussi à réduire la consommation mais ça fait encore 1 500 litres par jour », indique l'armateur du Men Gwen. 0,71 € le litre pendant 220 jours par an, soit... 235 000 €. Salée, la note ! Et impossible de répercuter les hausses du baril sur le prix de vente du poisson à la criée. « Il faut trouver des moteurs plus économes. Sinon, le chalutage n'a pas d'avenir », estime Michel Le Bolay. De retour à Keroman, le Men Gwen a refait le plein : 10 000 litres pour tenir une semaine.
Ça discute sur les ondes de la VHF. Le patron du Billabong parle encore de sa collision avec un cargo aveugle. À deux encablures d'ici, en novembre. La trouille de sa vie, lâche-t-il. Celui de l'Océanie va tenter un autre coup de langoustines, plus sud. Puis il fera route terre. De toute façon, la météo se dégrade. « Nous aussi on va rentrer », décide Michel Le Bolay. En cales : 250 kg d'araignées, 150 kg de seiches, 80 kg d'encornets, 200 kg de poissons divers.
De quoi assurer la facture de gazole. Ah, ce très cher pétrole ! Qui plombe les comptes des chalutiers et les paies des marins. Car, c'est ainsi à la pêche artisanale, les équipages participent aux frais de carburant. « On a réussi à réduire la consommation mais ça fait encore 1 500 litres par jour », indique l'armateur du Men Gwen. 0,71 € le litre pendant 220 jours par an, soit... 235 000 €. Salée, la note ! Et impossible de répercuter les hausses du baril sur le prix de vente du poisson à la criée. « Il faut trouver des moteurs plus économes. Sinon, le chalutage n'a pas d'avenir », estime Michel Le Bolay. De retour à Keroman, le Men Gwen a refait le plein : 10 000 litres pour tenir une semaine.
Felipe56- Survivant de Folie
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Moi je plonge à l'Ouest ! deuxième volet !
Le deuxième film "moi je plonge à l'Ouest !" présente les activités plongée en mer et en carrière. Film tourné en région Pays de la Loire.
Felipe56- Survivant de Folie
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Re: insolite ? La mer dans tous ses états !
Un truc de fou le projet entre l'Alaska et la Siberie
Mais c'est pas deux plaques tectoniques différentes ?
Mais c'est pas deux plaques tectoniques différentes ?
Lucametz- Survivant de Folie
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Re: insolite ? La mer dans tous ses états !
Lucametz a écrit:Un truc de fou le projet entre l'Alaska et la Siberie
Mais c'est pas deux plaques tectoniques différentes ?
Tu as raison Luca, je crois comme toi, avoir toujours appris que ce sont deux plaques tectoniques différentes ! En tout cas, le projet est ambitieux !
Felipe56- Survivant de Folie
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île de Groix - Lomener à la palme !
Le Club subaquatique lorientais (CSL) a organisé, pour la 6 e édition, dimanche 15 avril dernier, la traversée Groix-Lomener. 29 nageurs se sont mis à l'eau pour rallier la côte ploemeuroise à la nage avec palmes.
Le Club subaquatique lorientais, association de plongée sous-marine, propose pour ses adhérents de nombreuses activités comme le scaphandre, l'apnée, la photographie ou la biologie sous-marine. Mais ce dimanche, c'était leur activité nage avec palmes qui était à l'honneur. Et ce sont essentiellement des plongeurs qui pratiquent cette activité pendant la saison hivernale. La traversée Groix-Lomener marque la fin de la saison nage et le début de celle de plongée. Les participants viennent de clubs de la région mais aussi du Havre, de Paris.
8 h 30, transfert en bateaux des nageurs vers Groix
Dans une ambiance détendue, les 29 nageurs dont 2 femmes, embarquent à bord de Zodiac pour rejoindre la ligne de départ, sur la plage à l'ouest de Port Tudy. Les conditions météorologiques, bonnes au départ, vont peu à peu se dégrader.
9 h 12, départ de Groix
Combinaison isothermique, paire de palmes, masque, tuba frontal et une bouée de sécurité fixée sur le dos. Tous les nageurs ont revêtu la tenue de nage indispensable pour affronter la mer, les vagues, le froid et les courants. Alignés sur la ligne de départ, tous les participants se sont élancés dans une eau à 12°. La distance théorique à parcourir est de 6,5 km mais avec la dérive, les nageurs ont tendance à faire 1 km supplémentaire. Soit 7,5 km, ce qui correspond à près de 300 longueurs d'un bassin de 25 mètres, en piscine. Devant, en ligne de mire, c'est le bateau le Coup de Folie qui indique le cap pour les kayakistes et les nageurs. En effet pour assurer la sécurité des participants, ce sont des kayakistes des clubs du pays de Lorient qui accompagnent, au plus près, les nageurs. Une présence à la fois rassurante et stimulante. Mais chacun doit ensuite trouver son rythme et trouver les ressources pour tenir sur la distance. Cette traversée représente à la fois un défi personnel et une aventure sportive exigeante et difficile.
11 h arrivée à Lomener des premiers nageurs
Cette traversée n'est pas une course mais bien un challenge personnel. Les arrivées se sont donc échelonnées entre 11 h et 13 h. Le premier à avoir franchi la ligne d'arrivée est Gilles Poirier, plongeur et nageur à l'Asal.
Pour visionner le reportage : http://vimeo.com/43256222
(désolé, il semblerait que le forum ne permette que les vidéos de Youtube, dailymotion et Google vidéo... Comment faire pour insérer une vidéo venant d'un autre site ?)
Attention, l'édition 2013 approche à grands coups... de palmes !
Le Club subaquatique lorientais, association de plongée sous-marine, propose pour ses adhérents de nombreuses activités comme le scaphandre, l'apnée, la photographie ou la biologie sous-marine. Mais ce dimanche, c'était leur activité nage avec palmes qui était à l'honneur. Et ce sont essentiellement des plongeurs qui pratiquent cette activité pendant la saison hivernale. La traversée Groix-Lomener marque la fin de la saison nage et le début de celle de plongée. Les participants viennent de clubs de la région mais aussi du Havre, de Paris.
8 h 30, transfert en bateaux des nageurs vers Groix
Dans une ambiance détendue, les 29 nageurs dont 2 femmes, embarquent à bord de Zodiac pour rejoindre la ligne de départ, sur la plage à l'ouest de Port Tudy. Les conditions météorologiques, bonnes au départ, vont peu à peu se dégrader.
9 h 12, départ de Groix
Combinaison isothermique, paire de palmes, masque, tuba frontal et une bouée de sécurité fixée sur le dos. Tous les nageurs ont revêtu la tenue de nage indispensable pour affronter la mer, les vagues, le froid et les courants. Alignés sur la ligne de départ, tous les participants se sont élancés dans une eau à 12°. La distance théorique à parcourir est de 6,5 km mais avec la dérive, les nageurs ont tendance à faire 1 km supplémentaire. Soit 7,5 km, ce qui correspond à près de 300 longueurs d'un bassin de 25 mètres, en piscine. Devant, en ligne de mire, c'est le bateau le Coup de Folie qui indique le cap pour les kayakistes et les nageurs. En effet pour assurer la sécurité des participants, ce sont des kayakistes des clubs du pays de Lorient qui accompagnent, au plus près, les nageurs. Une présence à la fois rassurante et stimulante. Mais chacun doit ensuite trouver son rythme et trouver les ressources pour tenir sur la distance. Cette traversée représente à la fois un défi personnel et une aventure sportive exigeante et difficile.
11 h arrivée à Lomener des premiers nageurs
Cette traversée n'est pas une course mais bien un challenge personnel. Les arrivées se sont donc échelonnées entre 11 h et 13 h. Le premier à avoir franchi la ligne d'arrivée est Gilles Poirier, plongeur et nageur à l'Asal.
Pour visionner le reportage : http://vimeo.com/43256222
(désolé, il semblerait que le forum ne permette que les vidéos de Youtube, dailymotion et Google vidéo... Comment faire pour insérer une vidéo venant d'un autre site ?)
Attention, l'édition 2013 approche à grands coups... de palmes !
Felipe56- Survivant de Folie
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Date d'inscription : 19/09/2012
Localisation : Breizh Izel
La mer et les jours
Un bananier chargé de ferraille. une aventure maritime vécue et écrite par Jean BULOT.
C'est au mouillage en baie de Camaret, après avoir assisté plusieurs navires dont un cargo angolais chargé de pierres volcaniques et un beau porte-conteneurs allemand, que nous apprenons l'élection de Mitterrand à la présidence de la République. Au cours de la campagne électorale des socialistes, il a beaucoup été question d'un certain livre blanc intitulé La mer retrouvée. Si certains ne cachent pas leur satisfaction devant ces promesses concernant notre Marine marchande mal en point, personnellement je demande à voir !
De gauche ou de droite, de toute façon pour nous, il suffit de garder le bon cap en gouvernant au milieu. D'ailleurs, quelques jours plus tard, c'est ce que nous faisons en allant porter assistance à un navire en difficulté, à quarante milles dans le suroît de l'île de Sein.
Bien que nous soyons mi-mai, les conditions météorologiques ne sont guère meilleures qu'en hiver : vent de suroît force huit, mer très forte et mauvaise visibilité sous grains. Tout en coupant au plus court par le Raz-de-Sein pour gagner du temps, je prends contact avec le commandant de l'Oba, confronté à une situation grave, sinon désespérée. Car en plus d'une avarie de moteur principal, une voie d'eau s'est déclarée dans le compartiment machines et, de plus, la cargaison de ferraille a ripé dans les cales, provoquant une gîte d'une quinzaine de degrés. La totale, ou presque !
Comme je devine une certaine inquiétude de sa part lors de nos échanges radio, je tente de le rassurer, d'abord en restant en liaison permanente avec lui et également en trichant sur notre heure d'arriver pour qu'il ne perde pas patience et espoir. En cours de route, pour ne pas perdre de temps à notre arrivée sur zone, je fais préparer le gréement de remorquage, les canots pneumatiques ainsi que deux grosses motopompes diesel et leurs flexibles. D'autant plus que l'Oba vient de signaler que son système fixe d'assèchement n'étale plus la voie d'eau.
Après quatre heures de route par très forte mer de l'avant, nous arrivons en fin de soirée à proximité du navire. Dans le faisceau des projecteurs, nous découvrons un cargo de cent vingt mètres environ, avec deux cales à l'avant, un château au milieu et deux cales derrière. Bien que ce bateau accuse par sa silhouette un certain âge, il n'a toutefois pas l'air en mauvais état. Mais méfiance, car la nuit tous les bateaux sont gris... même si celui-ci est peint en rouge brique !
Je manœuvre pour placer l'Abeille Flandre à une quarantaine de mètres sous le vent du navire roulant bord sur bord en travers de la mer. Profitant ainsi d'un peu d'abri, le zodiac est mis à l'eau, armé par quatre hommes et chargé du matériel de pompage. Malgré l'obscurité et les mauvaises conditions de mer, cette délicate et dangereuse manœuvre se déroule bien, tant côté remorqueur que côté assisté. Le lieutenant et un maître mécanicien montent à bord à l'aide d'une échelle de pilote tandis que l'équipage hisse les deux motopompes et les tuyaux sur leur pont. Mises en batterie, elles étalent rapidement l'entrée d'eau provenant en fait d'un trou dans la coque provoqué par le ripage de cargaison dans une des cales. Les cloisons, n'étant vraisemblablement plus étanches depuis bien des années, laissent passer l'eau qui a ainsi, et en partie, envahi la salle des machines. Il s'agit donc pour nous de le maintenir à flot pour pouvoir le prendre en remorque et le mettre en sécurité dans une baie quelconque ou sur rade de Brest.
Grâce à une situation rapprochée entre les deux bateaux et malgré l'obscurité, notre gréement est rapidement passé et après avoir filé une certaine longueur de fil d'acier en fonction des conditions de mer, je fais route au nord pour gagner la mer d'Iroise. Poussé au cul par le vent et la mer, le cargo fait de fortes embardées de chaque bord. Bien sûr, il serait plus prudent de rester sur zone à la cape pour laisser passer le coup de vent. Seulement, le navire est victime d'une voie d'eau qui risque de s'aggraver et, de plus, nos pompes peuvent très bien tomber en panne ! Il faut donc continuer à faire route pour le mettre à l'abri et en sécurité le plus vite possible.
Cet ancien bananier, chargé de 4000 tonnes de ferraille à destination de Karachi où il doit lui-même être découpé, n'est pas de toute première fraîcheur. En fait, ce navire était désarmé depuis bien longtemps dans un port d'Europe du Nord et, pour rentabiliser ce long voyage, l'acheteur ou l'armateur occasionnel l'a armé sous pavillon de complaisance. Et vogue la galère, avec un capitaine allemand, un chef mécanicien norvégien et vingt-six autres marins de dix nationalités différentes qui traînaient leur misère sur les quais de Rotterdam, en quête d'embarquement.
Au bout de deux heures de route dans des conditions de mer qui empirent, le dernier groupe électrogène de l'Oba tombe en panne. Déjà sévèrement secoués par la tempête et pas très rassurés sur cette baille faisant de l'eau, les hommes se retrouvent soudainement dans l'obscurité la plus totale et paniquent. Ils veulent abandonner le navire et se réfugier à bord de l'Abeille Flandre :
- Venez nous chercher le plus vite possible, insiste le capitaine à la radio !
Après un contact radio avec le lieutenant qui m'assure que les pompes étalent largement la voie d'eau, je tente de faire comprendre à mon collègue allemand que nous maîtrisons la situation et qu'il vaut mieux rester à bord que de tenter d'abandonner le bateau en pleine nuit et dans de telles conditions de mer.
Malgré ses demandes pressantes, je reste ferme. Vraisemblablement rassuré par notre sang-froid et par la présence de nos deux hommes à son bord, il se calme enfin. La traversée de la mer d'Iroise se passe sans autres alertes et au petit matin, l'Abeille Flandre embouque le goulet de Brest avec un remorqué qui flotte toujours en lofant sur notre tribord arrière. Dans la matinée, le bananier est mouillé en toute sécurité sur rade de Brest. Une fois la remorque larguée et rentrée, nous l'accostons pour récupérer nos deux marins, le matériel de pompage et lui fournir du gas-oil. Nous saurons plus tard qu'une entrée d'eau de mer dans ses soutes à combustible a provoqué l'arrêt du moteur principal et des auxiliaires qui, en général, n'apprécient pas ce type de mélange.
Le navire est dans un triste état et son équipage est à son image. Plusieurs marins africains francophones sont décidés à ne pas continuer le voyage mais sont bloqués à bord pour le moment, car leurs passeports sont enfermés dans le coffre-fort du commandant ! Des rats et des gros cafards courent dans la cuisine. Quelle misère ! L'Abeille Flandre, à côté, fait figure de paquebot de luxe et si l'on reste trop longtemps le long de l'Oba, nous allons finir par culpabiliser !
Jean Bulot.
C'est au mouillage en baie de Camaret, après avoir assisté plusieurs navires dont un cargo angolais chargé de pierres volcaniques et un beau porte-conteneurs allemand, que nous apprenons l'élection de Mitterrand à la présidence de la République. Au cours de la campagne électorale des socialistes, il a beaucoup été question d'un certain livre blanc intitulé La mer retrouvée. Si certains ne cachent pas leur satisfaction devant ces promesses concernant notre Marine marchande mal en point, personnellement je demande à voir !
De gauche ou de droite, de toute façon pour nous, il suffit de garder le bon cap en gouvernant au milieu. D'ailleurs, quelques jours plus tard, c'est ce que nous faisons en allant porter assistance à un navire en difficulté, à quarante milles dans le suroît de l'île de Sein.
Bien que nous soyons mi-mai, les conditions météorologiques ne sont guère meilleures qu'en hiver : vent de suroît force huit, mer très forte et mauvaise visibilité sous grains. Tout en coupant au plus court par le Raz-de-Sein pour gagner du temps, je prends contact avec le commandant de l'Oba, confronté à une situation grave, sinon désespérée. Car en plus d'une avarie de moteur principal, une voie d'eau s'est déclarée dans le compartiment machines et, de plus, la cargaison de ferraille a ripé dans les cales, provoquant une gîte d'une quinzaine de degrés. La totale, ou presque !
Comme je devine une certaine inquiétude de sa part lors de nos échanges radio, je tente de le rassurer, d'abord en restant en liaison permanente avec lui et également en trichant sur notre heure d'arriver pour qu'il ne perde pas patience et espoir. En cours de route, pour ne pas perdre de temps à notre arrivée sur zone, je fais préparer le gréement de remorquage, les canots pneumatiques ainsi que deux grosses motopompes diesel et leurs flexibles. D'autant plus que l'Oba vient de signaler que son système fixe d'assèchement n'étale plus la voie d'eau.
Après quatre heures de route par très forte mer de l'avant, nous arrivons en fin de soirée à proximité du navire. Dans le faisceau des projecteurs, nous découvrons un cargo de cent vingt mètres environ, avec deux cales à l'avant, un château au milieu et deux cales derrière. Bien que ce bateau accuse par sa silhouette un certain âge, il n'a toutefois pas l'air en mauvais état. Mais méfiance, car la nuit tous les bateaux sont gris... même si celui-ci est peint en rouge brique !
Je manœuvre pour placer l'Abeille Flandre à une quarantaine de mètres sous le vent du navire roulant bord sur bord en travers de la mer. Profitant ainsi d'un peu d'abri, le zodiac est mis à l'eau, armé par quatre hommes et chargé du matériel de pompage. Malgré l'obscurité et les mauvaises conditions de mer, cette délicate et dangereuse manœuvre se déroule bien, tant côté remorqueur que côté assisté. Le lieutenant et un maître mécanicien montent à bord à l'aide d'une échelle de pilote tandis que l'équipage hisse les deux motopompes et les tuyaux sur leur pont. Mises en batterie, elles étalent rapidement l'entrée d'eau provenant en fait d'un trou dans la coque provoqué par le ripage de cargaison dans une des cales. Les cloisons, n'étant vraisemblablement plus étanches depuis bien des années, laissent passer l'eau qui a ainsi, et en partie, envahi la salle des machines. Il s'agit donc pour nous de le maintenir à flot pour pouvoir le prendre en remorque et le mettre en sécurité dans une baie quelconque ou sur rade de Brest.
Grâce à une situation rapprochée entre les deux bateaux et malgré l'obscurité, notre gréement est rapidement passé et après avoir filé une certaine longueur de fil d'acier en fonction des conditions de mer, je fais route au nord pour gagner la mer d'Iroise. Poussé au cul par le vent et la mer, le cargo fait de fortes embardées de chaque bord. Bien sûr, il serait plus prudent de rester sur zone à la cape pour laisser passer le coup de vent. Seulement, le navire est victime d'une voie d'eau qui risque de s'aggraver et, de plus, nos pompes peuvent très bien tomber en panne ! Il faut donc continuer à faire route pour le mettre à l'abri et en sécurité le plus vite possible.
Cet ancien bananier, chargé de 4000 tonnes de ferraille à destination de Karachi où il doit lui-même être découpé, n'est pas de toute première fraîcheur. En fait, ce navire était désarmé depuis bien longtemps dans un port d'Europe du Nord et, pour rentabiliser ce long voyage, l'acheteur ou l'armateur occasionnel l'a armé sous pavillon de complaisance. Et vogue la galère, avec un capitaine allemand, un chef mécanicien norvégien et vingt-six autres marins de dix nationalités différentes qui traînaient leur misère sur les quais de Rotterdam, en quête d'embarquement.
Au bout de deux heures de route dans des conditions de mer qui empirent, le dernier groupe électrogène de l'Oba tombe en panne. Déjà sévèrement secoués par la tempête et pas très rassurés sur cette baille faisant de l'eau, les hommes se retrouvent soudainement dans l'obscurité la plus totale et paniquent. Ils veulent abandonner le navire et se réfugier à bord de l'Abeille Flandre :
- Venez nous chercher le plus vite possible, insiste le capitaine à la radio !
Après un contact radio avec le lieutenant qui m'assure que les pompes étalent largement la voie d'eau, je tente de faire comprendre à mon collègue allemand que nous maîtrisons la situation et qu'il vaut mieux rester à bord que de tenter d'abandonner le bateau en pleine nuit et dans de telles conditions de mer.
Malgré ses demandes pressantes, je reste ferme. Vraisemblablement rassuré par notre sang-froid et par la présence de nos deux hommes à son bord, il se calme enfin. La traversée de la mer d'Iroise se passe sans autres alertes et au petit matin, l'Abeille Flandre embouque le goulet de Brest avec un remorqué qui flotte toujours en lofant sur notre tribord arrière. Dans la matinée, le bananier est mouillé en toute sécurité sur rade de Brest. Une fois la remorque larguée et rentrée, nous l'accostons pour récupérer nos deux marins, le matériel de pompage et lui fournir du gas-oil. Nous saurons plus tard qu'une entrée d'eau de mer dans ses soutes à combustible a provoqué l'arrêt du moteur principal et des auxiliaires qui, en général, n'apprécient pas ce type de mélange.
Le navire est dans un triste état et son équipage est à son image. Plusieurs marins africains francophones sont décidés à ne pas continuer le voyage mais sont bloqués à bord pour le moment, car leurs passeports sont enfermés dans le coffre-fort du commandant ! Des rats et des gros cafards courent dans la cuisine. Quelle misère ! L'Abeille Flandre, à côté, fait figure de paquebot de luxe et si l'on reste trop longtemps le long de l'Oba, nous allons finir par culpabiliser !
Jean Bulot.
Felipe56- Survivant de Folie
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Localisation : Breizh Izel
FILM : La mer et les jours
La Mer et les jours
Réalisé en 1958 par Raymond Vogel et Alain Kaminker, le film suit la vie des habitants de l’île de Sein pendant la saison d’hiver. Vie à terre, mais surtout en mer où les hommes de l’île n’hésitent pas à sortir le canot de sauvetage au péril de leur vie pour aller sauver les marins naufragés. Voilà un film très intéressant dont le meilleur comme dans tout documentaire est le côté ethnologique. Un bon documentaire doit trouver le bon équilibre entre l'aspect réel et ethnologique d'un côté et le regard du cinéaste de l'autre. Ici toutes les scènes réelles que ce soit à terre ou en bateau (incroyables scènes de changement de gardien dans le phare où il faut rivaliser d'adresse et d'acrobaties) sont superbes.
Alain Kaminker est emporté par une lame lors d’une prise de vue. Il était le frère de Simone Signoret et repose aujourd’hui dans le cimetière de l’île, non loin de Guilcher.
Quelques années plus tard en 1977 (presque 20 ans), René Vautier revient sur l’île et évoque ce tournage dans « Mourir pour des images ». Ce documentaire retrace donc l’histoire extraordinaire du tournage de «La mer et les jours» et constitue un excellent complément au film.
Présenté au Festival de Cannes en 1959, le film « La mer et les jours » a été restauré en 2010 par la Cinémathèque de Bretagne qui le distribue.
Réalisé en 1958 par Raymond Vogel et Alain Kaminker, le film suit la vie des habitants de l’île de Sein pendant la saison d’hiver. Vie à terre, mais surtout en mer où les hommes de l’île n’hésitent pas à sortir le canot de sauvetage au péril de leur vie pour aller sauver les marins naufragés. Voilà un film très intéressant dont le meilleur comme dans tout documentaire est le côté ethnologique. Un bon documentaire doit trouver le bon équilibre entre l'aspect réel et ethnologique d'un côté et le regard du cinéaste de l'autre. Ici toutes les scènes réelles que ce soit à terre ou en bateau (incroyables scènes de changement de gardien dans le phare où il faut rivaliser d'adresse et d'acrobaties) sont superbes.
Alain Kaminker est emporté par une lame lors d’une prise de vue. Il était le frère de Simone Signoret et repose aujourd’hui dans le cimetière de l’île, non loin de Guilcher.
Quelques années plus tard en 1977 (presque 20 ans), René Vautier revient sur l’île et évoque ce tournage dans « Mourir pour des images ». Ce documentaire retrace donc l’histoire extraordinaire du tournage de «La mer et les jours» et constitue un excellent complément au film.
Présenté au Festival de Cannes en 1959, le film « La mer et les jours » a été restauré en 2010 par la Cinémathèque de Bretagne qui le distribue.
Ici, une image d'Alain Kaminker sur l'île de Sein.
Tournée en 1958, cette chronique des jours d'hiver à l'île de Sein témoigne en direct des opérations de sauvetage des survivants du naufrage de l'Anne-Gaston, un chalutier concarnois. Quelques jours plus tard, en filmant la tempête du côté d'Ar Men, à bord du Vice-Amiral Touchard, le canot de sauvetage de l'île, Kaminker, victime du mal de mer, tombe à l'eau. Son corps est retrouvé le lendemain sur une grève de l'île où il est enterré, selon la volonté de sa famille.
L'article de Ouest-France du 13 décembre 1958 relatant la tragédie. Il faut remarquer que le nom de Alain Kaminker a été "bretonnisé (malgré son origine parisienne) par Alain Kermenguer".
Felipe56- Survivant de Folie
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Localisation : Breizh Izel
Le Guyane au large de Toulon !
Le GUYANE à flot, avant ses "aventures" italiennes et allemandes...
Le GUYANE est un cargo frigorifique de 96m de long. Il fût lancé en 1934. Il assure le transport de fret entre la Martinique et la métropole. En 1943 il est réquisitionné par les italiens et rebaptisé "Acqui". Mais les alliés débarquent en Italie. C'est alors que le navire est sabordé afin de ne pas tomber entre les mains des alliés. Les allemands en prennent alors possession, le renfloue, le réarmé pour le transformer en mouilleur de mines. Il prend alors le nom de "NIEDRSACHSEN". Il sera affecté en Méditerranée afin de tenter d'empêcher un débarquement des alliés en Provence. Le 15 février 1944, il quitte la rade de Toulon avec une cargaison de mines et 2 navires d'escorte. Mais le sous-marin anglais UPSTART veille et tire plusieurs torpilles, dont une va toucher le Niedersachsen par tribord avant. Il coule rapidement faisant 12 victimes. Il repose désormais, presque à plat sur un fond de 110m au large de Toulon...
C’est une plongée technique qui n’est pas à la portée de tout le monde… Mais voici quelques photos de cette épave fabuleuse :
Les cales du GUYANE
Le château du GUYANE
La proue du GUYANE
Une des tourelles de l'épave
Felipe56- Survivant de Folie
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Localisation : Breizh Izel
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